QUATRAINS & AUTRES VERS (POÈMES)

بسم الله الرحمن الرحيم

D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant son intime chaleur
Aux confins de mon être empesé d’une chaîne
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de mes peines
Une aube diffusant la suave liqueur
De son premier éclat irradiant mes veines
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant la suave lueur
De son fébrile éclat que l’aurore déchaîne
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant la suave lueur
De son premier éclat qui ravive ma veine
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans le bleu de mes veines
La suave liqueur
De son premier éclat qui consume mes peines
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans le bleu de mes veines
Une aube diffusant la vivace lueur
De son fébrile éclat qui consume mes peines
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu qui dévore la plaine
Une aube diffusant sa vivace lueur
Aux confins de mon être enténébré de peine
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant sa pudique lueur
Aux confins de mon être empesé d’une chaîne
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans le creux de mes peines
Une aube diffusant comme une âpre liqueur
Sa chaleur apaisante en le bleu de mes veines
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant la suave liqueur
De son premier éclat au parfum de verveine
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant son intime chaleur
[Aux plus sombres recoins de (…)] / [Et l’appel insolent de sa vieille rengaine]
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans le creux de mes peines
Une aube diffusant son antique liqueur
Au réseau (…)
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de mes peines
Une aube diffusant la suave liqueur
De son premier éclat qui [dilate/ravive] mes veines

*Variante : Anonyme et amère

**Variante : Qu’un éclat fracassait

***Variante : Dans  les mornes décombres

L’ange arrive et t’arrache à ce monde agoni ;
– Quant-à toi fossoyeur inconnu prends ta pelle
Et creuse où tout serment solennel a jauni…

*Variante : Que Son Nom te rappelle enfin qu’Il a souri.

**Variante : Oh ! La mort est fidèle au crible du destin :

*Variante : Et le sort incertain

Un petit air de rien
M’est passé par la tête
Que je n’aurais pour rien
Au monde [fin libre]

C’est le temps douloureux de l’aurore abolie
Une larme a coulé dans l’abîme insolent
Et la mer a ravi de son air indolent
Cette goutte en suspens comme un grain de folie

Cette pauvre amoureuse ah qu’elle était jolie
Avant de disparaître au confin désolant
Sans même avoir aimé le tombeau consolant
Qui se rit carrément de sa mélancolie

Oh tout se meurt ici sans même une oraison
S’éteignant dans les plis de ce morne horizon
Qui s’étale à jamais comme un rideau de brume

Et l’oubli s’est repu de ces lambeaux d’amour
Qui n’auront su trouver que l’horrible amertume
Un matin de la mer au doucereux séjour

Et je reviens au Verbe
À la fin de mon temps
Ni béat ni acerbe
— En fait il était temps

J’ai suivi tant de routes
Qui n’ont mené à rien
Connu tant de déroutes
Qu’à la fin j’y reviens

Quel amour infidèle
Pourrait te remplacer
Ô ma Muse éternelle
À la froide beauté ?

Nul orgasme éphémère
Au parfum décalé
Rien, nulle autre chimère
Ne saurait t’égaler

Alors je te reprends
Où je t’avais laissée
Moins jeune et moins fringant
Et la tête baissée

Je vois que tu m’attends
Ma belle délaissée

Je te veux dans l’habit qui a fait ta grandeur
En vers et contre tous ces marchands d’étincelles
Qui te rêvent parée, empreinte de nouvelles
Et bizarres tournures qui font toutes peur

Ils te veulent soumise aux lois de la laideur
Et pour ça ont sorti leurs plus grosses ficelles
Au nom de l’avant-garde ils vident les poubelles
Sur ta tête et te vendent ainsi sans pudeur

Mais moi je t’aime trop pour oser cet outrage
Ô ma Reine éternelle et si l’amour est rage
C’est donc la rage au cœur que je veux t’honorer

J’ai affûté pour toi les lames du Poète
Aiguisé ces couteaux afin de redorer
Ton blason de lumière à grands coups de machette

Tu es ce par quoi tout se fait
Tu précèdes toute existence
Par toi La Loi Se dessinait
De La Main de Toute Puissance

Il n’est pas d’Ordre qui ne soit
Sans toi le Verbe qui consigne,
Pas de Livre au brillant éclat
Par quoi nous arrive Le Signe

Pas de Message Lumineux
Et pas la moindre prophétie
Et pas de poète impétueux
Et surtout pas de poésie

Toi qui es le prolongement
De L’Esprit Qui Se manifeste
Et par quoi l’Ange assurément
Dit : « Lis ! » d’un grondement céleste

Tu es le Verbe souverain
Qui dans l’éternité résonne
Et par quoi le génie humain
Par Permission d’ALLAH ﷻ raisonne

Je suis un mort qui marche
Au milieu des vivants
Observez ma démarche
Peuple d’indifférents

Voyez j’ai l’air en vie
Mais je ne le suis pas
Pas une ombre d’envie
Ne colore mes pas

J’avance dans le monde
Des secrets de la mort
Qui pour vous est immonde
Mais pour moi est un port

Car c’est là que le Verbe
Appréhende L’Esprit
Et qu’enfin comme une herbe
Prolifère l’écrit

Les esprits des poètes
Hantent toujours les nuits
Quand tous les gens honnêtes
Endorment leurs ennuis

Baudelaire y distille
Des parfums, des poisons
D’une plume subtile
Aux relents d’oraisons

Nerval et ses Chimères
Emplit l’obscurité
De flashes éphémères
— Mais pour l’éternité

Hugo sans fin contemple
L’infini qu’il étreint
De sa voix haute et ample
Qui jamais ne s’éteint

Mallarmé solitaire
Cherche inlassablement
À percer le mystère
Que le verbe défend

Et Cocteau taciturne
Entonne le refrain
De l’anneau de Saturne
— Et l’on n’y comprend rien

Rimbaud mélancolique
Se rappelle un instant
Quelque part en Afrique
Un sonnet délirant
De l’époque zutique

Et Chénier le rêveur
Qui va perdre la tête
Trouve encore — ô stupeur ! —
Le temps d’être poète

Quand Verlaine affalé
Au fond d’une banquette
D’un sordide troquet
Se dérègle la tête

Et bien d’autres encor
Dans les nuits se baladent
Au-delà de la mort
— Hantent nos cœurs malades

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