بسم الله الرحمن الرحيم
- Il est tôt ne dit-on pas…
- Et si l'aurore agonise…
- PRIMAVERA (Variations)
- Comme d'un or épris…
- Et qu'un or enfin féconde…
- Cet éclat n'a pas duré…
- UNE OMBRE
- DU VENT
- RONDEL
- FAILURE
- SONNET
- Et que jaillisse enfin…
- Et quand l'or a nourri…
- QUAND LES MOTS SE TAIRONT
- Ici l'or où s'abolit…
- C'est le vent nu de la mort…
- C'est l'heure où tout s'éteint…
- C'est un Or enfin perçu…
- Et si l'écho se meurt…
- Même de l'abandon…
- À NOTRE CHÈRE DISPARUE
- CÂLINE
- POÈME À L'ARRACHE…
- Un petit air de rien…
- L'OUBLI
Il est tôt ne dit-on pas…
Il est tôt ne dit-on pas
Que l’aurore singulière
Est le moindre de tes pas
Au paradis éphémère ?
Le 26 février 2019
Et si l’aurore agonise…
Et si l’aurore agonise
En reflets de pourpre et d’or
C’est que la rose promise
Anéantit le décor
Le 02 mars 2019
PRIMAVERA (Variations)
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant son intime chaleur
Aux confins de mon être empesé d’une chaîne
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de mes peines
Une aube diffusant la suave liqueur
De son premier éclat irradiant mes veines
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant la suave lueur
De son fébrile éclat que l’aurore déchaîne
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant la suave lueur
De son premier éclat qui ravive ma veine
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans le bleu de mes veines
La suave liqueur
De son premier éclat qui consume mes peines
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans le bleu de mes veines
Une aube diffusant la vivace lueur
De son fébrile éclat qui consume mes peines
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu qui dévore la plaine
Une aube diffusant sa vivace lueur
Aux confins de mon être enténébré de peine
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant sa pudique lueur
Aux confins de mon être empesé d’une chaîne
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans le creux de mes peines
Une aube diffusant comme une âpre liqueur
Sa chaleur apaisante en le bleu de mes veines
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant la suave liqueur
De son premier éclat au parfum de verveine
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de ma peine
Une aube diffusant son intime chaleur
[Aux plus sombres recoins de (…)] / [Et l’appel insolent de sa vieille rengaine]
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans le creux de mes peines
Une aube diffusant son antique liqueur
Au réseau (…)
/
D’un azur infini qui pénètre mon cœur
Se répand tel un feu dans la nuit de mes peines
Une aube diffusant la suave liqueur
De son premier éclat qui [dilate/ravive] mes veines
Le 24 mars 2019
Comme d’un or épris…
Comme d’un or épris
Je me consume en flamme
Mais de ce feu n’est pris
Qu’une ombre de calame
Le 01 juin 2019
Et qu’un or enfin féconde…
Et qu’un or enfin féconde
Ce rêve de peu de sang
Il suffit d’une seconde
Pour qu’y jaillisse l’Absent
Le 06 août 2019
Cet éclat n’a pas duré…
Cet éclat n’a pas duré
Plus qu’un parfum dans la brise
Qui n’aura pas enduré
L’air insolent qui le brise
Le 07 août 2019
UNE OMBRE
Une ombre se dédouble
Au détour d’un chemin
Une lueur la trouble
Elle en perd son latin
Ce ne fut éphémère
Qu’une ombre qui passait
Anonyme et sommaire*
Qu’un éclat tracassait**
Car se meurent les ombres
À l’éclat des lueurs
Dans les mornes pénombres***
Des plus sinistres cœurs
Le 16 août 2019
*Variante : Anonyme et amère
**Variante : Qu’un éclat fracassait
***Variante : Dans les mornes décombres
DU VENT
Nous sommes ce vent de bohème
Qui passe, rit, et dit « Je t’aime »
Puis s’éteint comme il est venu
Sans crier gare, ivre et repu.
Parfois nous sommes la bourrasque
Ivre de colère et sans masque
Qui déracine tout espoir
Et s’en va sans un au-revoir.
Mais surtout nous sommes la brise
Fraîche et légère qui attise
Le feu de la vie en chemin
Sans se soucier du lendemain.
Mais que notre âme soit légère
Ou d’une intraitable mégère
Nous ne sommes rien que du vent
Qui souffle et s’ébat vainement.
Nous sommes de l’air éphémère
Qui charrie un peu de poussière
Et qui se perd en vérité
Dans les plis de l’éternité.
Le 22 août 2019
RONDEL
L’aube est la promesse de l’or
Qui naît d’une impossible envie
Quelle âme folle la convie
À prendre son unique essor ?
Oh ! Quel esprit donc en son for
Pour la voir offrirait sa vie ?
L’aube est la promesse de l’or
Qui naît d’une impossible envie
Va-t-elle embraser le décor
Et se rendre à l’âme ravie
Ou refuser d’être asservie
À quelque amoureux fou encor
L’aube est la promesse de l’or
Le 27 août 2019
FAILURE
Qu’ai-je à dire sinon rien ?
Tout s’envole et tout s’oublie
Ne serais-je qu’un vaurien
À l’enfance inassouvie ?
Même le temps vagabond
Se détourne et se méfie
De mon naufrage infécond
Que nulle ombre ne défie
Alors je me laisse aller
Au refrain de l’âme errante
Qui se plaît à dévaler
Insensiblement la pente
Et parfois quelque sanglot
Qui s’étouffe dans ma chute
Est bien tout ce qui éclot
De ma pathétique lutte
Que je meure et que jamais
Ne se réveille ma peine
Et que le sort affamé
Assouvisse enfin sa haine
Le 29 août 2019
SONNET
Est-Il Or à cueillir ou Sève énamourée ?
Que Son Nom te rappelle enfin qu’Il a servi.*
Et l’aurore où serait le poète assouvi
Ne se meurt – Ô Matin de la rive ajourée !
Quand nulle âme ici-bas qui ne fut entourée
Ne manqua le baiser du Prophète asservi
C’est le feu du Malin qu’attisa le nervi
Qui fit jaillir un sang d’une aura savourée.
Oh ! La mort est fidèle au tamis du destin :**
Quand Il a décidé d’arrêter le festin
C’est que l’heure a sonné – c’est le Temps qui t’appelle…
L’ange arrive et t’arrache à ce monde agoni ;
– Quant-à toi fossoyeur inconnu prends ta pelle
Et creuse où tout serment solennel a jauni…
Le 19 septembre 2019
*Variante : Que Son Nom te rappelle enfin qu’Il a souri.
**Variante : Oh ! La mort est fidèle au crible du destin :
Et que jaillisse enfin…
Et que jaillisse enfin l’or où le Feu l’appelle
Qu’il émane assuré de ce cœur éclatant
Comme un vœu s’élevant de l’antique chapelle
Où l’écho d’un murmure agonise et l’attend
Le 30 octobre 2019
Et quand l’or a nourri…
Et quand l’or a nourri l’horizon de ses feux
Il était ce flambeau de l’aurore incertaine
Irriguant d’un essor inédit et radieux
Tout le ciel assouvi d’une paix souveraine
Le 31 octobre 2019
QUAND LES MOTS SE TAIRONT
Quand les mots se tairont ne laissant que lumière
Brûlant de ce doux feu
D’où renaît l’innocence et la cause première
Et le secret aveu
Je serai dans l’oubli de l’aurore adonnée
À ce vivant éclat
Comme se décompose une âme abandonnée
Au repos délicat
Et je pourrai mourir enfin je serai libre
Totalement éteint
Car j’aurai trouvé là le parfait équilibre
Du poète défunt
Le 04 novembre 2019
Ici l’or où s’abolit…
Ici l’or où s’abolit
La voix qui résonne encore
Ne s’éveillera qu’au lit
D’où renaît la blanche aurore
Le 26 novembre 2019
C’est le vent nu de la mort…
C’est le vent nu de la mort
Qui s’approche tout sourire
Quand l’étreinte d’un remords
Saisit l’âme qui soupire
Le 26 novembre 2019
C’est l’heure où tout s’éteint…
C’est l’heure où tout s’éteint…
Le silence a gagné ce monde à l’agonie
Et le sombre destin*
Se résume à la mort, à la catatonie…
Ne restera demain
De ce beau parchemin qu’une feuille jaunie
Qui s’effrite en la main
Ne laissant que poussière, ombre, monotonie…
Le 01 décembre 2019
*Variante : Et le sort incertain
C’est un Or enfin perçu…
C’est un Or enfin perçu
Qui s’éveille à ta fenêtre
Ouvrant un cœur éperdu
Qui ne l’aura pas vu naître
Et si cet Or incertain
Ne délivre de Sa Flamme
Que le bonheur opportun
C’est qu’Il a ravi ton âme
Le 06 décembre 2019
Et si l’écho se meurt…
Et si l’écho se meurt
Dans le froid des ténèbres
C’est qu’une autre rumeur
S’avance à pas funèbres
Le 07 janvier 2019
Même de l’abandon…
Même de l’abandon éclot une présence
Quand de l’oubli surgit comme une autre naissance :
Un regard incertain que traverse un éclat,
Un soleil éphémère, un matin, qui s’en va…
Le 19 janvier 2019
À NOTRE CHÈRE DISPARUE
Comme un rêve apaisant dans la nuit la plus noire
Toi qui as traversé nos chemins douloureux
Y laissant un éclat unique et savoureux
Deviens dans nos esprits comme une eau pure à boire
Car nos esprits ont soif et déjà ta mémoire
Les abreuve à sa source au parfum langoureux
Et nous y retrouvons ton regard amoureux
Qui scintille et s’y meut en doux reflets de moire
Ô lointain souvenir, aumône de la mort
Il faut bien faire avec – ainsi est fait le sort
Qui donne et qui reprend ne laissant que misère
Ne laissant que misère et ce rêve un peu flou
D’un bonheur évanoui qui n’est plus que mystère
Et que guette l’oubli possessif et jaloux
Le 03 juillet 2020
CÂLINE
Elle était douce et très câline
Un peu craintive et joueuse aussi
Et de sa démarche féline
Effaçait le moindre souci
Il suffisait qu’elle apparaisse
Dans mon alcôve ou mon esprit
Pour que s’en aille la détresse
Et s’illumine mon écrit
Comme un rêve empreint de mystère
Elle était la place où mon cœur
Se reposait de sa misère
Pour mieux se relever vainqueur
Mais il ne reste plus qu’un vide
Immense dans mon cœur éteint
Depuis qu’un triste jour humide
Elle a embrassé son destin
Elle était douce et très câline
Un peu craintive et joueuse aussi
Et de sa démarche féline
Effaçait le moindre souci
Le 28 octobre 2020
POÈME À L’ARRACHE…
C’est un petit poème
Qui s’en allait rêveur
Un parfum de bohème
Aux relents de bonheur
Il était comme on aime
Il avait la saveur
De l’encens qu’on essaime
Et de l’amour en fleur
Ô ce joli poème
Je te l’offre mon cœur
Comme on ceint d’un diadème
Une reine de cœur
Le 05 décembre 2020
Un petit air de rien…
Un petit air de rien
M’est passé par la tête
Que je n’aurais pour rien
Au monde [fin libre]
Le 03 juin 2021
L’OUBLI
C’est le temps douloureux de l’aurore abolie
Une larme a coulé dans l’abîme insolent
Et la mer a ravi de son air indolent
Cette goutte en suspens comme un grain de folie
Cette pauvre amoureuse ah qu’elle était jolie
Avant de disparaître au confin désolant
Sans même avoir aimé le tombeau consolant
Qui se rit carrément de sa mélancolie
Oh tout se meurt ici sans même une oraison
S’éteignant dans les plis de ce morne horizon
Qui s’étale à jamais comme un rideau de brume
Et l’oubli s’est repu de ces lambeaux d’amour
Qui n’auront su trouver que l’horrible amertume
Un matin de la mer au doucereux séjour
Le 05 juin 2023