بسم الله الرحمن الرحيم
Si l’enfer et le paradis sont des stations figées sur l’axe horizontal du destin, y-inscrites de toute éternité, elles sont indépendantes de l’état ou de la station spirituelle.
Toutefois, très logiquement, les personnes vouées au paradis auront une courbe ascendante sur l’axe vertical de la spiritualité ; mais il peut arriver que, paradoxalement, certains Awliya soient voués à l’enfer pour y travailler, pour y faire l’appel, tout en ayant une courbe ascendante sur l’axe de la spiritualité ; et même quelqu’un voué à l’enfer, dont la courbe sera normalement descendante sur l’axe vertical de la spiritualité, garde la faculté de s’y élever d’un coup.
Ainsi, il ne faut pas considérer l’enfer et le paradis comme des stations spirituelles, mais comme des stations déterminées et scellées de toute éternité par le destin dans sa dimension scripturaire/écrite ; et s’il y a une corrélation évidente, en règle générale, entre cette notion de station arbitraire et la spiritualité (normalement les gens de l’enfer ont une courbe descendante, et les gens du paradis une courbe ascendante), c’est une règle qui admet parfaitement l’exception, laissant ainsi aux gens de l’enfer la possibilité de s’élever à tout moment vers ALLAH ﷻ ; et c’est bien pour les y aider que, dans Son Immense Miséricorde, Il a mis à leur disposition des Awliya en enfer.
Mais l’inverse est vraie également et — si on est toujours dans le cadre de l’exception —, rien dans l’absolu n’empêche les gens du paradis de plonger spirituellement, de connaître la déchéance, ne serait-ce que momentanément.
Quoiqu’il en soit, et dans tous les cas de figure, c’est à LUI qu’est le retour.