بسم الله الرحمن الرحيم
Mes chers compatriotes.
Aujourd’hui, c’est en tant que Français, soucieux du devenir de son peuple, que je voudrais m’adresser à vous.
Comme moi, vous sentez un malaise grandissant, un mal-être croissant, un resserrement palpable et insidieux.
Loin de la période florissante d’après-guerre que les plus anciens ont connue, des trente glorieuses, de cette France insouciante où il faisait bon vivre, vous ressentez une restriction des libertés individuelles par des mesures administratives de plus en plus contraignantes, une baisse du niveau de vie, une menace latente de récession, de guerre civile, et même de conflit militaire mondial.
Et ce ressenti produit naturellement de l’angoisse et de l’anxiété, qui se traduisent eux-mêmes par des comportements inadaptés, de la violence, des troubles psychiques de plus en plus marqués allant de la dépression à l’explosion des psychoses.
Certes, on peut chercher (et même trouver) des coupables : les politiques, les étrangers, le capital et la finance ; les Russes pour certains ; les Américains pour d’autres…
Certes, il y a bien dans tous ces facteurs mélangés des causes évidentes de nos malheurs.
Certes, on peut lutter contre ces causes matérielles par des actions matérielles, et des combats terre à terre — qu’ils soient politiques, sociaux, sociétaux…
Mais il ne s’agit là que de causes secondes.
Car derrière ces causes apparentes, il y a des causes plus profondes, sous-jacentes, qui en font en réalité des effets, des conséquences.
Des causes d’ordre spirituel.
Et là il convient de revenir aux fondamentaux, au sens réel de la vie — de cette vie terrestre.
Cette vie ne sert pas à jouir, à s’enrichir, à amasser des biens et de la fortune : tout cela est vain, s’évapore à la mort, et on ne l’emmène pas dans la tombe.
Non, le but de cette vie, le sens profond, c’est L’Origine : c’est revenir à La Source de L’Être, c’est découvrir Ce Secret de L’Existence, savoir d’Où on vient, pourquoi on En vient, et pourquoi on doit Y retourner.
Il n’y a pas d’autre sens à cette existence terrestre.
Mais force est de constater que, nous autres, Français, nous nous sommes peu à peu détournés de cette préoccupation essentielle.
Nous avons succombé au chant des sirènes qui nous appelaient aux plaisirs terrestres et à l’affranchissement de la loi naturelle.
Nous avons commencé à accepter l’inacceptable, en dépit de tout bon sens, au point que nous ne savons plus aujourd’hui si un homme est un homme, ou si une femme est une femme.
Tout cela, ce glissement insidieux, s’est fait en un long processus de plus de 200 ans, sous l’impulsion de diables qui n’ont fait que leur travail d’égarement.
Une fois ces dérèglements opérés, il ne faut pas s’étonner de la sortie des rails, et des effets matériels : si notre vision de l’ordre naturel des choses est déréglée, si nos cœurs sont déréglés, il est normal que nos conditions de vie matérielles soient elles-mêmes déréglées :
Car on agit en fonction de sa vision, et si la vision est faussée, les actes et leurs conséquences seront forcément en inadéquation avec les besoins de la nature profonde, de la nature primordiale, qui consistent à se tourner vers L’Être, vers L’Essence.
C’est là que nous en sommes aujourd’hui, nous autres du monde occidental en général, et nous autres français en particulier : nous avons voulu nous affranchir de La Loi Naturelle, de La Loi Divine, nous avons délaissé les préoccupations spirituelles fondamentales, et abandonné notre religion, notre tradition chrétienne.
Alors il faut revenir à L’Essentiel, à la spiritualité, et les choses se remettront naturellement en ordre.
Aussi, je vous appelle, je vous exhorte à revenir à la foi, à la religion, et à vous conformer à la loi naturelle, à La Loi Divine.
Soit vous revenez à la tradition et aux valeurs chrétiennes, soit vous embrassez cette tradition ultime qu’est l’Islam, qui est le prolongement naturel de l’Église.
Car l’Islam, loin de constituer une rupture avec le christianisme, et même le judaïsme, ne constitue jamais que leur synthèse.
L’Islam vient sceller les religions monothéistes avec le dernier prophète Muhammad ﷺ : il englobe toutes les religions monothéistes, toutes les écritures, et reconnaît tous les prophètes sans exception.
Et surtout, l’Islam accorde à Jésus et Marie toute leur importance, toute leur place : une sourate est consacrée à Marie dans le Coran, et Jésus y est cité plus de fois que le prophète Muhammad ﷺ ; et même, tout le message du Coran consiste à confirmer le retour de Jésus à la fin des temps.
Mais attachez-vous quand même à connaître ce dernier prophète qu’est Muhammad ﷺ, annoncé dans la Torah et les Évangiles, qui est le sceau des prophètes et qui a une dimension universelle : il ne vient pas « annuler » Jésus et Marie, il vient les confirmer.
En embrassant l’Islam, vous ne trahissez pas Jésus et les Évangiles, vous les remettez à leur juste place dans l’épopée monothéiste : en embrassant l’Islam, nous seulement vous demeurez chrétiens, mais encore vous réalisez la synthèse de la foi monothéiste ; vous ne faites que suivre le cours des choses, accepter l’évolution de la religion conformément à La Volonté Divine.
Mes chers compatriotes, vous fûtes une grande nation spirituelle, fille aînée de l’Église : revenez à la foi en Un Dieu unique — mais ne vous arrêtez pas à Jésus : complétez votre religion en acceptant le dernier prophète Muhammad ﷺ, qui vient consolider le message chrétien.
Car la complétude de la religion passe par l’acceptation de TOUS les livres, de tous les prophètes, d’Abraham à Muhammad ﷺ, en passant par Jésus et par l’amour de Marie.
Nous ne vous demandons pas de délaisser Jésus et Marie pour Muhammad ﷺ — bien au contraire : nous vous demandons simplement d’accepter Muhammad ﷺ, en plus de Jésus et Marie ; ça n’est pas incompatible, et il ne s’agit pas d’abandonner une chose pour une autre, de trahir, mais de compléter, sans renoncer aux Évangiles, de suivre Le Mouvement Divin dans Son Évolution : car depuis les Évangiles, qui restent d’actualité, le Coran a été descendu pour compléter et parachever, et éventuellement rétablir quelques vérités suite à des incompréhensions, à des malentendus ; donc, enrichissez simplement votre christianisme de Muhammad ﷺ et du Coran.
Et surtout — surtout ! — débarrassez-vous de cette idée fausse que l’Islam est la religion des Arabes : certes, il a éclos dans le monde arabe, comme le christianisme est né autour de Jésus en Galilée, mais a depuis bien longtemps dépassé ses frontières — à tel point que le monde arabe est devenu minoritaire dans l’Islam.
Et surtout, on ne le connaît chez nous qu’à travers le prisme étroit de nos anciennes colonies — qui ne sont même pas arabes mais berbères soit dit en passant.
L’Islam est en réalité une religion universelle.
Et je vous affirme ici qu’on peut parfaitement être musulman en restant Français, qu’on peut être parfaitement musulman sans s’arabiser : ne tombons pas dans ce piège de croire qu’il faut renoncer à notre identité française, à notre langue, à notre bel esprit français, à notre caractère gaulois pour devenir musulman ; qu’il faut obligatoirement tomber dans la caricature et se déguiser en bédouins, en s’affublant de Jellabas et de turbans.
Au contraire, enrichissons l’Islam de ce bel esprit français qui a fait l’honneur de la France dans le monde depuis des siècles.
Apportons notre touche personnelle à cette religion universelle — pourvu que nous observions scrupuleusement La Loi Divine, dont les fondements ne sont jamais que les mêmes pour toutes les religions du livre.
En vérité, énormément de Français ont déjà adopté l’Islam, mais comme ils tombent dans la caricature et s’arabisent systématiquement, on ne s’en rend pas compte ; et l’Islam reste minoritaire par l’influence, bien qu’il soit quasi majoritaire par le nombre de pratiquants.
Osons porter l’étendard d’un Islam Français, en langue française, en jean et baskets, ou en costume cravate.
Assumons notre francité, qui n’est jamais qu’Un Dépôt Divin, dans la soumission et la paix, mais aussi dans le respect des autres identités.
Retrouvons-nous autour de la foi et de La Loi Divine, en assumant d’être Français, et enrichissons-nous mutuellement de nos différences avec nos frères et sœurs musulmans et musulmanes du monde entier.