بسم الله الرحمن الرحيم
Quand Il a créé la lumière muhammadienne, ALLAH ﷻ a puisé de Sa Lumière Infinie, comme on prend dans un verre de l’eau de l’océan.
Ensuite, Il a projeté dans Cette Lumière Puisée les attributs caractéristiques propres de Muhammad ﷺ.
Puis, pour chaque créature, Il a puisé un peu de cette lumière muhammadienne en y projetant, pour chacune d’entre elles, ses caractéristiques propres, puisant ensuite dans la lumière de chaque créature pour créer les sous-créatures, et ainsi de suite.
C’est ainsi que la lumière muhammadienne est une altération mineure de La Plus Pure Lumière – La Lumière Originelle d’ALLAH ﷻ (on peut dire un dérivé).
Chaque sous création étant encore une altération, dans sa lumière fondatrice, de la créature de laquelle elle est dérivée.
S’agissant des esprits personnels des hommes, ALLAH ﷻ a d’abord puisé de la lumière muhammadienne pour créer l’esprit de chaque Prophète, y projetant, pour chacun d’entre eux, ses caractéristiques propres : la lumière/l’esprit de chaque Prophète est donc une altération de la lumière muhammadienne/l’esprit muhammadien.
Puis Il a pris, de la lumière/de l’esprit de chaque Prophète, un peu de lumière pour créer la lumière/l’esprit des Awliya, y projetant, pour chacun d’entre eux, ses caractéristiques propres : la lumière/l’esprit de chaque Walî est donc une altération de la lumière du Prophète dont il est directement issu.
Puis, de chaque Walî, Il a pris un peu de lumière pour créer la lumière/l’esprit des hommes, y projetant, pour chacun d’entre eux, ses caractéristiques propres – son proprium : la lumière/l’esprit de chaque homme est donc une altération de la lumière du Walî dont il est tiré.
C’est ainsi que, de la lumière du Prophète ﷺ à la lumière de chaque homme, on s’éloigne un peu plus de La Lumière Source d’ALLAH ﷻ, chaque sous-lumière étant une altération de la précédente – mais chacune possédant en elle les attributs d’ALLAH ﷻ, et de Muhammad ﷺ, et de son Prophète de tutelle, et de son Walî – mais dilués avec ses attributs propres ; et le processus de purification consistera bien évidemment à remonter à La Lumière Originelle en retirant, à chaque degré, le surplus correspondant aux caractéristiques propres/au proprium de chaque créature.
Ce processus créateur descendant se fait bien évidemment du point de vue du monde matériel ; du point de vue spirituel, il y a des fragments (correspondant aux esprits personnels), chacun doté d’un proprium, correspondant chacun, dans une perspective verticale, par projection, à un secteur donné, déterminé, cadastré, du Noyau de Lumière Originelle – avec entre eux des strates intermédiaires (à la manière d’un mille-feuille), des filtres ; strates qui sont faites, pour la première (dans le sens ascendant), des esprits des Awliya, puis pour la seconde des esprits des prophètes, et enfin de la strate ultime de lumière muhammadienne pure – celle-là en lien indirect avec La Lumière d’ALLAH ﷻ (indirect, car il existe, entre Le Noyau de Lumière Source et l’enveloppe de lumière muhammadienne, une zone tampon où les deux lumières se mêlent dans leur rayonnement respectif sans se toucher directement : c’est le Nûr ʿAla Nûr).
C’est ainsi que La Lumière d’ALLAH ﷻ va passer, dans le sens descendant, de strate en strate, en projetant sur chacune les éléments propres (les proprium) de la précédente : ainsi La Lumière d’ALLAH ﷻ va traverser l’enveloppe muhammadienne et projeter sur l’enveloppe des prophètes les attributs de Muhammad ﷺ ; en passant par l’enveloppe des prophètes, Elle va projeter sur l’enveloppe des Awliya les attributs de Muhammad ﷺ + ceux des Prophètes ; et en traversant la lumière des Prophètes, Elle va projeter sur l’enveloppe des hommes les attributs de Muhammad ﷺ + ceux des Prophètes + ceux des Awliya. Car chaque strate, chaque enveloppe, reçoit un proprium qui vient se cumuler, s’ajouter au proprium muhammadien duquel il est issu, tous les proprium étant créés de lumière muhammadienne.
Et c’est ainsi que la strate ultime des hommes (strate ultime dans le sens descendant, correspondant à l’alignement horizontal des esprits des hommes) est une altération de La Lumière Originelle par trois apports successifs : le premier de pure lumière muhammadienne, le second de lumière des Prophètes, et le dernier de lumière des Awliya ; en d’autres termes, les esprits des hommes sont séparés de leur Lumière Source par ces trois étapes créationnelles – et le retour se fera nécessairement par la remontée de chacune de ces trois étapes, de ces trois marches, en se dépouillant, se purifiant à chacune du proprium de la précédente.
Quoiqu’il en soit, comme on l’a dit, chaque esprit de chaque homme (abstraction faite des couches intermédiaires) correspond, dans une perspective verticale, à Une Zone Déterminée du Noyau de Lumière Divine, Qui lui est Propre en ce qu’Elle contient son Secret, en ce qu’Elle est Le Lieu de son Sirr – c’est-à-dire Cet Élément de La Connaissance d’ALLAH ﷻ Qui lui est Exclusivement Destiné (ce Secret, ainsi que Tous Les Autres Secrets de tous les hommes, est uniquement Accessible à la station de la lumière muhammadienne dans laquelle il a été déposé, Muhammad ﷺ étant le dépositaire et gardien de Tous Les Secrets).
On peut donc parler, d’une certaine manière, d’une fragmentation de L’Esprit Divin, en ce qu’Il a été Cadastré par ALLAH ﷻ, virtuellement, en autant d’esprits humains ; chaque parcelle de Ce Cadastre portant en germe l’intégralité de l’homme (synthétisé par son esprit personnel), depuis son Secret Divin Exclusif jusqu’à ses mauvaises actions prédéterminées, en passant par son image de synthèse, son nom générique, son destin, son histoire personnelle, le film de sa vie… – bref, tout son proprium ; et cette fragmentation n’a lieu que le temps de l’épopée de cet esprit, depuis sa création à base de lumière muhammadienne, jusqu’à sa station finale dans l’au-delà (son séjour ultime), en passant par la parenthèse de la vie matérielle, l’épisode du Barzakh, etc…
Mais dès que cette épopée se termine, Cette Zone – qui S’était comme Allumée, Colorée de cet esprit, de ce proprium – s’en trouve Défaite, et on ne La distingue plus du reste de L’Unité Divine – à Laquelle elle n’a jamais cessé d’être confondue, n’était cette coloration fugace qui a permis, La détachant de L’Ensemble, de La distinguer ; c’est comme si L’Esprit Divin avait accueilli, en Un Endroit de Son Noyau Lumineux, le temps d’un instant illusoire, une création et toute ses spécificités : un peu comme si une étoile avait scintillé dans le ciel nocturne pendant une fraction de seconde avant de disparaître, ne laissant qu’un souvenir incertain – voire un doute quant-à son existence tant son éclat fut éphémère.