بسم الله الرحمن الرحيم
L’enfer est une période de réadaptation préliminaire des esprits personnels à La Lumière Divine Essentielle, en ce qu’il prépare au Paradis qui est lui-même le dernier palier créaturel, la dernière station de lumière muhammadienne créée avant La Lumière Originelle Incréée, où Le Rayonnement de Celle-ci Se fait déjà ressentir de manière conséquente.
Car le principe du Paradis, c’est bien d’accueillir les esprits, dans leur dimension créaturelle d’esprits personnels (d’esprits dotés d’un proprium élémentaire composé d’un nom générique et d’une image de synthèse), pour les honorer, au plus près de La Lumière Source – donc de les rapprocher d’ALLAH ﷻ, autant qu’il est possible de le faire, en tant que créatures ; avant que tout élément créé d’identité ne soit définitivement éradiqué, et qu’il ne reste plus, pour chaque esprit personnel, que Cette Parcelle Cadastrale du Noyau Divin Qui lui avait été attribuée exclusivement – Parcelle vouée Elle-même à S’effacer, en tant que Telle, dans L’Uniformité et L’Unité de La Lumière d’ALLAH ﷻ.
L’enfer est donc une période par laquelle l’esprit personnel corrompu pourra se régénérer, car en l’état il n’est même pas en capacité de supporter la lumière créée du Paradis (qui correspond à la deuxième déclinaison de la lumière muhammadienne originelle, à son deuxième état après avoir été maintenue pendant 12 000 ans dans l’état d’Amour – Maqam Al-Hubb), qui le désintégrerait en même temps que ses péchés qui lui sont attachés, littéralement collés, dont il est imprégné ; ni donc d’accéder à ce palier honorifique, qui est le dernier palier créaturel avant La Lumière Originelle Incréée : la station ultime, faite de lumière muhammadienne, des esprits personnels.
Et l’enfer va agir comme une pyrolyse, en brûlant par sa chaleur intense la couche superficielle des péchés, ainsi que les Anfus, sans pour autant désintégrer le proprium qui doit être préservé pour accéder au paradis ; mais cette opération n’est pas sans douleur, car le proprium ressent comme un arrachage la brûlure de cette croûte noire qui s’était solidarisée à lui : c’est comme un écorchement, l’enlèvement à vif d’une peau mais progressif, millimètre par millimètre (alors que le Dhikr purifie sans douleur, de l’intérieur du cœur).
Une fois cette opération réalisée – d’autant plus douloureuse qu’elle a vocation à durer, à se prolonger (en fonction de ce qu’il y a à extirper en termes de noirceur) –, l’esprit personnel purifié accède au Paradis ; ce, pour une période indéterminée qu’on appelle « l’éternité » – l’éternité étant le temps suspendu à La Seule Volonté d’ALLAH ﷻ (c’est-à-dire qu’elle a vocation à durer aussi longtemps qu’ALLAH ﷻ voudra bien la maintenir, et nul autre que LUI ne peut prédire ce moment – et pour cause : c’est LUI Seul Qui en décide).
La seule certitude est que l’éternité (cette période, donc, pendant laquelle le temps est suspendu et les choses – Paradis, Enfer, anges… – demeurent en l’état) a vocation à être achevée par ALLAH ﷻ, Qui détruira tout ce qui est créé, et ne conservera, dans Son Domaine, avec LUI, que quelques rarissimes esprits personnels élus – parmi les Prophètes, les Envoyés, les Awliya, les Salihin, les Muhsinin, les Martyrs… – qui seront les vrais « Sauvés », (avec en tête Sayyidina Muhammad ﷺ – et on sait déjà que Sayyidina Abu Yazîd Al-Bistami قدس الله سره a atteint, lui aussi, ce Maqam).
Et ce degré ultime du « Sauvé » (qui correspond à la vraie postérité de Surat Al-Kawthar, et au retour à l’état de Proximité – Maqam Al-Qurb – de la lumière muhammadienne élémentaire), ne peut se faire que via l’amour sincère du Prophète ﷺ, et sa plus étroite proximité – et c’est là que son titre d’intercesseur – Shafiʿi – prend tout son sens.