بسم الله الرحمن الرحيم
Il y a l’identité élémentaire de l’homme, faite de son nom et d’une image de synthèse.
Il y a aussi l’identité biologique de l’homme (faite notamment de son ADN, de ses empreintes digitales…) qui correspond à une identité exclusive permettant de l’identifier à des moments bien spécifiques : cette identité, profonde, n’est pas immédiatement perceptible par les sens et demande, pour qu’on la détermine, des moyens techniques et scientifiques.
Et il y a l’identité sensible de l’homme, immédiatement perceptible par les sens, qui permet de l’identifier immédiatement : son image ponctuelle (qui est une déclinaison évolutive de son image de synthèse, et qui correspond à toutes les étapes de sa vie, permettant notamment de déterminer son âge et le moment de sa vie correspondant à cette image), son odeur corporelle, sa voix, sa démarche…
Ainsi y a-t-il plusieurs degrés d’identité : un degré générique, dans l’absolu, qui est l’identité élémentaire et qui englobe l’être dans son intégrité, dans son histoire, dans sa globalité : c’est une identité de synthèse ; des degrés matériels, comme l’identité biologique (on pourrait dire : scientifique), et l’identité sensorielle, qui correspond à la signature, à la trace sensible de l’individu.
Mais il y a aussi l’identité spirituelle : prédéterminée, cette identité ne se révèle pas immédiatement (même si on peut en avoir l’intuition), et correspond au Maqam final de l’individu ; c’est ainsi qu’on identifie Shaykh Rajab à son Maqam de Walî, ou Iblis à son Maqam de Shaytan – car l’état de diable est en fait un degré, une station à part entière (bien qu’il puisse également être un état ponctuel), qui se définit par la constance, la permanence dans l’attribut et la fonction d’égarement : ainsi, quand le Prophète et le Walî se caractérisent par cette faculté de réorienter les cœurs vers ALLAH ﷻ, le Shaytan se caractérise quant-à lui par l’effet inverse : il fait oublier ALLAH ﷻ et En détourne les gens par tout un panel d’artifices dont il a le secret ; et entre les deux, il y a tout un éventail de degrés, du Véridique au mécréant, en passant par le Pieux, le soumis, l’oublieux, l’hypocrite, etc…