بسم الله الرحمن الرحيم
L’appel à ALLAH ﷻ est une entreprise collective.
Même le Prophète ﷺ n’était pas seul – loin de là : déjà, dans son entourage immédiat, il avait Sayyidina Jibril en amont عليه السلام, et Sayyidina Abu Bakr (sa doublure – رضي الله عنه) en aval – sans compter sa première épouse, son oncle, et tous ses Sahaba ; qu’ALLAH ﷻ soit Satisfait d’eux tous et les agrée.
Et surtout, comme tout meneur d’hommes, il savait détecter les meilleurs et s’en entourer : c’est ainsi qu’il a obtenu, après invocation, de renforcer l’Islam avec Sayyidina ʿUmar رضي الله عنه.
Mais jamais il n’a fait du Daʿwa une affaire personnelle.
C’est donc une hérésie de prétendre faire son effort de Daʿwa tout seul de son côté.
Déjà, c’est une outrance de prétendre être Daʿi, car il ne suffit pas de s’en attribuer la qualité pour l’être : en vérité, ALLAH ﷻ n’attribue de fonction dans Son Daʿwa qu’à qui Il veut, et ça passe nécessairement par la voie hiérarchique, et donc par l’autorisation expresse d’un héritier de Sayyidina Muhammad ﷺ.
Ainsi, l’authentique Daʿi – le véridique – ne saurait s’en vanter, car ça ne vient pas de lui et il craint trop ALLAH ﷻ pour s’En attribuer Un Bienfait ou Un Don ; et puis il a été éduqué dans l’humilité et ne saurait faire preuve d’ostentation ; de fait, celui qui s’autoproclame Daʿi est au mieux un prétentieux, et au pire un imposteur.
Enfin, prétendre agir seul en matière de Daʿwa est tout autant déplacé et inconvenant : on l’a vu, la Sunna de Sayyidina Muhammad ﷺ, en la matière, est de s’entourer et de créer une synergie.
Ainsi, « moi je » et Daʿwa sont parfaitement incompatibles : il n’y a de Daʿwa que par ALLAH ﷻ et dans le « nous » collectif, et l’ego n’y a certainement pas sa place ; car c’est dans le « nous » pour ALLAH ﷻ (le « nous » où se noie le « moi ») que s’opère la réunification en ALLAH ﷻ, quand la mise en avant du « moi » ne fait que diviser un peu plus et éloigner d’ALLAH ﷻ.