بسم الله الرحمن الرحيم
Chaque homme est lié à ALLAH ﷻ par Un Attribut Exclusif Qu’ALLAH ﷻ lui a conféré, et Qui consiste en Un Aspect Particulier de La Connaissance : c’est Le Secret – As-Sirr ; et on ne parle pas ici d’Un des Attributs Universels Synthétisés par Les Plus Beaux Noms, mais bel et bien d’Un Élément Spécifique du Savoir Divin – de La Science Personnelle d’ALLAH ﷻ Qu’Il n’a pas encore divulguée à l’humanité, du moins pas en surface car Toute Cette Science, dans Son Infinité, est Enfouie dans le cœur de l’homme, sous une multitude de voiles.
Ce Secret vient donc du Ruh, de L’Esprit Divin Le Plus Pur.
Mais Il n’y est pas resté et a été descendu par Jibril عليه السلام au Maqam muhammadien ; et le dépositaire de Ce Secret – et le dépositaire de Tous Les Secrets Divins –, c’est donc Sayyidina Muhammad ﷺ ; ou plutôt, Ce Secret a été enfoui, à l’intention exclusive de son destinataire particulier (à l’exclusion de tout autre), dans la pure lumière de Sayyidina Muhammad ﷺ – dans l’esprit de Sayyidina Muhammad ﷺ.
Pour atteindre son Secret, Le connaître, l’homme doit donc remonter au gardien des Secrets – Sayyidina Muhammad ﷺ ; autrement dit, il doit remonter le courant de l’esprit muhammadien jusqu’à sa source de pure lumière muhammadienne.
Mais c’est un voyage initiatique qui ne se fait pas d’une traite, et il faut préalablement franchir tous les paliers de l’esprit muhammadien : ainsi, pour atteindre l’esprit de Sayyidina Muhammad ﷺ, l’esprit personnel doit d’abord remonter à l’esprit du Walî, de la lumière duquel il a été créé ; puis de l’esprit du Walî, il doit remonter à l’esprit du prophète de tutelle, de la lumière (ou plutôt du souffle – cf. hadith de Jâbir) duquel a été créé l’esprit du Walî (le souffle du prophète étant un aspect bien particulier de sa lumière) ; enfin, de l’esprit du prophète de tutelle, il peut remonter à l’esprit de Sayyidina Muhammad ﷺ, de la lumière duquel a été créé l’esprit du prophète de tutelle : c’est cela remonter le courant de la lumière muhammadienne – le fil de l’esprit muhammadien. (Au fur et à mesure de son ascension, l’esprit personnel demeure avec ses attributs identitaires élémentaires, tout en s’enrichissant de la lumière de chaque Maqam franchi : c’est ainsi que, tout en restant qui on est fondamentalement, on finit par devenir un être muhammadien – à l’instar d’Abu Al-Qasim, qui n’était autre qu’une individualité revêtue de l’intégralité des attributs muhammadiens ; car même chez le Prophète ﷺ, il y avait cette combinaison – au terme d’un cheminement particulier – d’une identité personnelle avec l’esprit muhammadien ; et même si la dimension muhammadienne a fini par représenter 99,999… % de son être, il était avant tout une individualité qu’il n’a jamais cessé d’être et à laquelle il était attaché – en témoigne sa volonté expressément formulée qu’on ne prenne pas sa Kunya, la Kunya étant, chez les arabes, la marque de l’identité par excellence, alors qu’il permettait qu’on prenne le nom de Muhammad ﷺ, sachant que ce nom, par ce qu’il revêtait d’universel, dépassait sa seule individualité.)
Une fois qu’on a franchi toutes ces étapes, qu’on est remonté au stade de la pure lumière muhammadienne, qu’on est devenu Al-Insan Al-Kamîl, on est revêtu de tous les attributs universels de l’excellence muhammadienne – avec en plus Une Part Spécifique et Exclusive de La Connaissance Qui n’est Destinée et ne correspond qu’à soi : c’est Le Secret Divin, As-Sirr.
C’est ainsi que Sayyidina Muhammad ﷺ, qui est le père spirituel de tous les hommes (qui descendent tous de sa lumière), est porteur de Tous Les Secrets des hommes – comme un patriarche porte en lui tous les gènes de toute sa descendance.
Et quand ALLAH ﷻ a créé la lumière de Sayyidina Muhammad ﷺ, elle portait en germe tous les humains de toute la création, toutes époques confondues, avec pour chacun son Secret, sa Part Unique et Exclusive de La Connaissance : d’une certaine manière, Sayyidina Muhammad ﷺ est la matrice de toute l’humanité – d’où sa miséricorde (on connaît l’étymologie du mot « miséricorde » qui, dans les langues sémitiques, renvoie à « matrice », « utérus »).
On n’accède donc à son Secret Divin qu’en remontant à Sayyidina Muhammad ﷺ : c’est pourquoi la quasi totalité des humains n’y accèdent jamais, car ce parcours initiatique est bien trop complexe, et requiert un Jihad fondé sur une intention sincère qui n’est pas à la portée de tous.
(Le Sirr est une notion à tiroirs, à niveaux : au sens particulier, c’est Une Part Unique de La Connaissance, Dévolue, via Sayyidina Muhammad ﷺ qui En est le gardien dépositaire, à un homme en particulier – chaque homme étant ainsi le destinataire exclusif d’Un Secret, d’Une Part Unique de La Connaissance ; au sens large, c’est la faculté spécifiquement muhammadienne de rappeler ALLAH ﷻ, d’attirer les cœurs égarés vers La Lumière d’ALLAH ﷻ, par une petite part – qu’on détient – de Sayyidina Muhammad ﷺ, de son charisme.)