بسم الله الرحمن الرحيم
On aime Shaykh parce qu’on est attiré par la lumière de Sayyidina Muhammad ﷺ qu’il porte, sans connaître Sayyidina Muhammad ﷺ.
Et quand on aime Shaykh, on finit par devenir à son tour dépositaire d’un peu de cette lumière de Sayyidina Muhammad ﷺ, et par attirer les gens qui nous aiment pour cette lumière – car ça n’est pas nous qu’ils aiment, mais cette lumière.
Donc les gens doivent nous aimer (dans une logique de Daʿwa bien comprise), et pour qu’ils nous aiment on doit impérativement être lié à Shaykh : c’est ainsi que, sans connaître Shaykh, ils seront attirés par sa lumière qu’on porte.
Et c’est ainsi qu’on lie les gens à Shaykh et à Sayyidina Muhammad ﷺ : par l’amour qu’ils nous portent – ou plutôt par l’amour qu’ils portent à cette lumière qu’on détient, sans nécessairement le savoir ; car ce qui compte, c’est qu’on soit un relais, un intermédiaire dans le rayonnement de cette lumière, qui circule ainsi de cœur en cœur – car à force de nous aimer, les gens finissent aussi par prendre de cette lumière d’amour et par se faire aimer.
Et c’est sans fin.
Mais il n’y a pas d’amour possible sans cette lumière – ou alors c’est un amour d’ego, de passion, un amour intéressé ; pas un amour pur, en ALLAH ﷻ, pour ALLAH ﷻ ; en d’autres termes, ça n’est pas de l’amour.
Il convient donc d’abord de reconnaître la lumière chez son porteur, même inconsciemment, pour aimer ce dernier – c’est-à-dire de la ressentir, car on peut ressentir inconsciemment.
Si en plus on l’identifie, en conscience, comme la lumière muhammadienne, alors à son tour on en devient le dépositaire officiel – car c’est la condition pour devenir une Qibla : il ne suffit pas d’aimer et d’être envahi par cette lumière, il faut avoir le dévoilement sur sa nature muhammadienne (et ne peut avoir ce dévoilement qu’un cœur purifié) ; alors cette lumière (qui jusque-là tremblotait au fond du cœur où elle restait contenue) se répand, franchit les voiles du cœur purifié, et rayonne à la face de l’univers – du moins aux yeux des gens autorisés à la voir ; car pour la voir aussi il faut un dévoilement, quand bien même elle serait délivrée du cœur de son dépositaire ; faute de quoi elle passe totalement inaperçue.