بسم الله الرحمن الرحيم
Face à une certaine racaille, on a tendance à fustiger les parents qui n’auraient pas bien éduqué leurs rejetons.
Ça n’est pas si simple que ça.
Car au delà de l’éducation « normale » (en gros, ordonner le convenable et interdire le blâmable — même si c’est un peu plus compliqué que ça), il existe des forces diaboliques qui viennent prendre le pas sur le travail et le discours des parents, amplifiées par l’environnement social (on y reviendra) :
La première force diabolique, qui pénètre insidieusement dans les foyers, est toute cette industrie de l’entertainment, du divertissement, de l’amusement (cinéma, musique, jeux vidéos…) que les parents voient comme innocente mais qui en réalité est dévastatrice — un véritable poison pour les esprits qu’elle corrompt, qu’elle formate, auxquels elle injecte, par l’exemple toxique qu’elle expose et banalise, une norme faite de mauvais comportements, de sexe, de drogue, de violence, de vénalité… ; et cette industrie impacte tous les milieux sociaux sans distinction, bien que les effets varient d’un milieu à l’autre.
Il s’agit là de la première source de corruption, de pollution spirituelle.
Et en admettant qu’on l’empêche de pénétrer les foyers, c’est à l’extérieur de ceux-ci qu’elle va finir par atteindre les esprits : par les esprits infestés des autres, dont l’influence toxique va inéluctablement se faire ressentir au bout d’un moment, et porter ses fruits maléfiques — et là est la deuxième force diabolique.
On rajoute à tout cela cette troisième force diabolique (qui découle en fait des deux premières — mais là on passe du virtuel à l’expérimentation, de la théorie à la pratique), qui est le trio addictif alcool-stupéfiants/argent/sexe (qui sont les trois grands pôles de cristallisation de l’âme instigatrice du mal desquels tous les autres dérivent, et qui, une fois qu’on y a touché, scellent l’entrée dans le cercle du vice, de manière quasi infinie vu qu’ils s’auto-alimentent), et on comprend que l’éducation traditionnelle, encore incarnée de nos jours par le seul couple parental, n’a que peu de poids face à toute cette ingénierie satanique (d’autant que cette dernière tend à l’affaiblir encore, en éclatant le binôme parental par une politique divorciste : c’est ainsi que la société a régressé, en termes de cellule familiale, du clan uni et soudé au foyer monoparental, en passant par le binôme parental isolé dans son coin — cependant que l’État n’a eu de cesse de se centraliser et renforcer, instrument de pouvoir aux mains des diables de l’ombre qui le contrôlent totalement).
Seule une intention sincère de retrouver ALLAH ﷻ, au plus profond de son cœur, est susceptible de purifier et de préserver de tout cela (de ces trois forces diaboliques qui s’articulent comme une suite), à plus ou moins long terme car il faut parfois en passer par la débauche et la corruption pour revenir à ALLAH ﷻ, comme il faut essuyer la tempête pour retrouver le soleil — mais on a déjà vu que le mal bien compris est nécessaire.
Mais ça ne sert à rien de blâmer des parents impuissants face à toute cette ingénierie, surtout dans les quartiers défavorisés qui sont des foyers de chaos expressément créés pour concentrer ces trois forces néfastes et précipiter le mal, et qui constituent ainsi, véritables laboratoires, un environnement de forte influence diabolique, où les tentations sont plus fortes en ce qu’elles s’appuient sur un désir ardent de compenser la misère, à défaut d’un degré dans la foi permettant de l’accepter et de l’endurer.
Au contraire, on doit ressentir de la compassion et faire preuve de miséricorde à l’égard de ces parents hautement éprouvés (d’autant plus éprouvés qu’impuissants et obligés d’endurer) — car les épreuves par les enfants sont parmi les plus difficiles.





