بسم الله الرحمن الرحيم
L’âme est tenace dans ses attentes.
On a beau cheminer depuis des années, et même évoluer notablement dans son comportement, Nafs est toujours là qui espère des gens, qui demande, qui attend.
Mais arrive enfin le jour libérateur où, à force d’être déçu des gens d’une part, et de se rapprocher d’ALLAH ﷻ d’autre part, on comprend qu’on n’a absolument rien à attendre des créatures, quelles qu’elles soient, quel que soit leur Maqam.
Et à ce moment, on ne fait plus les choses que pour ALLAH ﷻ, on ne regarde plus qu’ALLAH ﷻ, et tout devient beaucoup plus fluide, beaucoup plus évident – et surtout beaucoup plus sincère dans l’intention.
On peut même être déçu du Shaykh : non pas à cause de lui, de son comportement, mais parce qu’on avait placé en lui des attentes personnelles excessives et déplacées.
Alors que si on ne fait les choses que pour ALLAH ﷻ sans se soucier des créatures, peu importe que le Shaykh nous regarde où ne nous regarde pas – on en finit presque par l’oublier.
Car le petit s’efface devant Le Grand – ou plutôt l’inexistant s’évapore devant L’Existant ; l’illusion se dissipe devant Le Vrai.
La manifestation s’efface devant Le Manifeste.