بسم الله الرحمن الرحيم
Parmi les attributs du proprium (de l’identité) attribués par ALLAH ﷻ, il y a le tempérament, les goûts personnels, les traits de la personnalité… avec dans tout cela du bon et du mauvais.
En fonction des variations de l’esprit personnel sur l’échelle de Nafs à Ruh, ces attributs vont bouger : plus l’esprit personnel descend vers Nafs, plus ce qu’il y a de mauvais dans le proprium est exacerbé, cependant que le bon a tendance à s’éteindre ; inversement, plus l’esprit personnel monte vers Ruh, plus ce qu’il y a de bon dans l’esprit personnel se développe, cependant que le mauvais s’atténue.
Le rôle de Shaytan sera d’appuyer sur les mauvaises tendances pour faire chuter l’esprit personnel vers Nafs ; inversement, le rôle des Gens d’ALLAH ﷻ (anges, Awliya, pieux, Salihin, Muhsinin…) sera d’éveiller et de stimuler les bons côtés pour faire monter l’esprit personnel vers Ruh : c’est ce qu’on appelle les influences, déterminantes et fondamentales dans le cheminement – elles-mêmes déterminées par la sincérité des intentions ; c’est ainsi qu’en fonction de la Niya, ALLAH ﷻ enverra des diables parmi les humains et les Jinn (les Jinn n’intervenant généralement que par la sollicitation expresse des humains), ou des êtres de lumière parmi les humains et les anges – mais pas parmi les Jinn, car les humains ont préséance sur les Jinn en vertu du Khilafa dont ils sont dépositaires ; aussi, seul un homme peut exercer une influence positive sur un Jinni, alors que l’inverse n’est pas possible : le Jinni n’étant pas doté de Ruh ne peut pas exercer sur l’homme un travail de Daʿwa et d’illumination, il ne peut que le corrompre – mais par la volonté d’un homme (rares sont les Jinn suffisamment puissants pour s’en prendre de leur propre initiative à un homme – et encore faut-il que l’homme en question soit particulièrement faible d’esprit).
La dotation initiale en attributs relève du Seul Arbitraire de La Volonté d’ALLAH ﷻ : LUI Seul décide qui sera globalement bon ou mauvais ; il va de soi qu’une dotation en mauvais attributs constitue un handicap – un peu comme une épreuve de base – mais dans l’absolu un homme mauvais à la base peut s’élever aux plus hauts degrés : une seule bonne intention suffit ; inversement, un homme initialement doté de bons attributs, sur la base d’une seule mauvaise intention, peut chuter au niveau le plus bas par effet d’enchaînement (ou effet domino) – et en cela une bonne dotation constitue peut-être une épreuve plus redoutable encore qu’une mauvaise dotation, car le bien pourvu a finalement plus à perdre que le mal pourvu, son avantage faisant qu’on lui pardonnera moins facilement l’erreur – et plus dure sera la chute : en d’autres termes, il faut assumer une bonne dotation, et c’est loin d’être évident.