بسم الله الرحمن الرحيم
L’amour qu’on peut donner à, et recevoir d’une créature, est circonscrit aux propres limites de ladite créature : ses limites temporelles, d’une part, vu qu’elle est mortelle ; mais aussi ses limites spirituelles, d’autre part, vu que son ego va nécessairement parasiter et altérer l’amour, qui ne peut s’exprimer pleinement que de manière inconditionnelle et désintéressée ; or, comme on le sait, le propre de l’ego est d’être intéressé, et de conditionner toute chose à sa propre satisfaction.
Quant-à L’amour d’ALLAH ﷻ et pour ALLAH ﷻ, Il ne connaît bien évidemment aucune limite, ni dans le temps, ni dans le don ; c’est la raison pour laquelle il faut aimer la créature pour ALLAH ﷻ, et surtout pas pour elle : il faut lui prodiguer de l’amour en cherchant La Satisfaction d’ALLAH ﷻ, pour LUI être agréable, et surtout pas pour ce qu’elle peut nous apporter – car ce qu’elle peut nous apporter en tant que créature est nécessairement limité, si ce n’est inexistant ; en d’autres termes, on agit sur elle, mais en regardant exclusivement ALLAH ﷻ – un peu comme on serait aux petits soins envers sa belle mère, mais sans lui prêter la moindre attention et en n’étant attentif qu’aux seuls signes de contentement de son amoureuse : en la matière, que la belle mère soit satisfaite, c’est le cadet de nos soucis, pourvu que la chérie soit contente.
Et surtout, quand on aime un humain, on ne doit focaliser – si on en a la capacité – que sur sa dimension divine, et s’attacher à ne considérer que son Ruh ; mais cela implique d’avoir la Basira, qui permet de discerner, au-delà des apparences matérielles, L’Esprit Divin dont son vis-à-vis est investi.
Et ça n’est pas à la portée de tout le monde ; et sûrement pas du commun des mortels, qui ne sera capable de voir et d’aimer, de l’homme, que sa dimension créaturelle.
Pour son plus grand malheur, et souvent pour sa perte.