بسم الله الرحمن الرحيم
À l’ensemble des sensations, ALLAH ﷻ a attaché une nomenclature ; et pour chacune des sensations, cette nomenclature renvoie, via le nom qui lui a été expressément attribué, à un référent dans le monde — une créature universelle déterminée : c’est ainsi qu’on sait que tel bruit, ou telle vision, ou tel toucher, ou telle odeur, correspondent précisément à telles choses (quand on entend un bruit de réacteur déchirer le ciel, on l’associe immédiatement à l’avion auquel il correspond, conformément à La Loi d’ALLAH ﷻ ; quand on voit une forme cotonneuse dans le ciel, on l’associe immédiatement à un nuage ; quand on sent une odeur de putréfaction, on l’associe immédiatement à un corps en décomposition…)
La plupart des choses du monde sensible, qu’on peut nommer immédiatement en les éprouvant par les sens, sont donc parfaitement identifiées et connues, par La Volonté d’ALLAH ﷻ — d’autre pas : c’est ainsi que, par exemple, certaines visions de formes ou de phénomènes lumineux dans le ciel ne renvoient à aucun nom connu de la nomenclature, et donc à aucun référent ; alors, par dépit, faute de pouvoir les nommer et les identifier précisément, on classe ces objets dans la catégorie fourre-tout « objets volants non identifiés » ; dans l’absolu, cela ne signifie pas que ces choses ressenties n’ont pas de nom précis dans la nomenclature, ni de référent déterminé, cela signifie simplement qu’ALLAH ﷻ ne nous les a pas dévoilés, qu’une part de mystère reste attachée à ces sensations, et qu’elles relèvent encore du domaine de l’inconnu (et de l’inconnaissable si ce n’est par Sa Permission).
Le croyant est conscient de ce voilement, acceptant avec humilité et sérénité l’inconnaissable, quand le mécréant, au contact de ces sensations qu’il ne peut nommer précisément, en lesquelles il ne peut donc pas reconnaître de référent (il ne sait pas exactement à quoi ça renvoie), rentre dans des états mêlés de terreur et de curiosité, cherchant absolument à vouloir appréhender avec sa raison une chose qui échappe à cette dernière, qui lui est défendue — Haram : c’est qu’il n’accepte pas l’inconnaissable comme tel, alors il commence à se passionner pour cette chose en soi qui, l’obsédant littéralement, le détourne d’ALLAH ﷻ, de l’adoration d’ALLAH ﷻ, de l’évocation d’ALLAH ﷻ — si tant est qu’il ait jamais été tourné vers ALLAH ﷻ.
Ainsi doit-on, en présence de phénomènes inexplicables, de sensations inconnues, ne voir que des aspects de la création qu’on ne maîtrise pas encore, que des choses dont on ne connaît pas les noms dans la nomenclature, et donc auxquelles, en l’état, on ne peut rattacher de référents ; sachant que, dans l’absolu, chaque homme a dans le cœur, en dépôt, la nomenclature complète qu’il a héritée de son père Adam عليه السلام (vu qu’ALLAH ﷻ a appris à Adam tous les noms de toutes choses), et donc qu’il connaît tous les référents de la création, qu’il sait précisément à quelle chose dans les mondes renvoie chaque nom — mais aussi à quel nom renvoie chaque sensation préalable ; c’est juste que certains des noms de la nomenclature lui sont voilés en fonction de son degré spirituel — ce qui explique que les Connaissants par ALLAH ﷻ, quant-à eux, soient capables d’associer à la plupart des sensations inconnues des hommes leurs noms et référents : ainsi savent-ils parfaitement à quoi correspondent, entre autres mystères, les OVNIs et les phénomènes paranormaux, en termes de noms et de référents ; mais ils ne peuvent le révéler tant que le reste de l’humanité, voilé, n’est pas accessible à cette science — et cette connaissance spécifique des ʿArifin Bi ALLAH ﷻ relève pleinement du secret de la Wilaya.