بسم الله الرحمن الرحيم
La plupart du temps, ce qui nous fait traîner la patte pour faire le Dhikr, c’est que l’ego a ce réflexe systématique de se demander ce qu’il a à y gagner – car l’ego est toujours intéressé.
Alors dans le meilleur des cas, il se trouve un intérêt personnel quelconque – qu’il s’agisse de voir des lumières, ou de faire plaisir à Shaykh auprès de qui il s’empressera d’aller se vanter d’avoir fait son Dhikr ; et dans le pire des cas, il renoncera carrément en se trouvant une bonne excuse, professionnelle ou familiale.
Mais rares sont ceux qui le font parce qu’il faut le faire, sans se poser de questions existentielles – et ceux-là sont les sincères : qu’ils aient envie ou pas, qu’ils soient disposés ou pas, qu’ils aient le temps où pas, ils s’exécutent – parce qu’ALLAH ﷻ le leur a demandé ; et ils ne se laissent pas décourager par leur état détestable lors du Dhikr de la veille, alors qu’ils étaient incapables de se concentrer sur ALLAH ﷻ.
Car on est loin d’être toujours dans les meilleures dispositions pour faire le Dhikr, et la plupart du temps on n’y trouve pas la paix et la sérénité qu’on pourrait espérer ; alors on doit le faire sans demande, sans espérance d’y trouver son compte – et même en étant conscient que ça ne sera pas forcément agréable pour l’âme.
Et à force, l’âme finira par renoncer, et à ne plus soulever d’objection ou d’interrogation.
Au point qu’elle finira par se soumettre et s’effacer, prenant son coin et son mal en patience.
Car la nécessité de se soumettre à ALLAH ﷻ aura été plus forte qu’elle et ses caprices de boulimique éternellement insatisfaite.