بسم الله الرحمن الرحيم
Le Shaykh était mon dernier attachement au monde matériel, et du coup je faisais peser sur lui toutes les attentes, espérances et demandes liées à celui-ci ; et je m’accrochais à lui avec l’énergie du désespoir, comme si j’avais peur de me couper définitivement de ce Dunya, d’y renoncer pleinement.
Mais ALLAH ﷻ m’a aidé en me coupant du Shaykh, par l’éloignement de celui-ci ; et, me faisant comprendre qu’il n’est qu’une créature dont il n’y a rien à attendre, Il m’a démontré et confirmé qu’il n’y a que LUI.
Depuis, je ne vois plus qu’ALLAH ﷻ, je n’attends plus que d’ALLAH ﷻ, je n’espère plus que d’ALLAH ﷻ, et mon lien à LUI (désormais exclusif) est bien plus pur – direct, immédiat.
Le Shaykh, par son immédiateté matérielle, est parfois le voile ultime, et le sevrage n’en est que plus dur ; car étant assujetti à la matière, on en conserve une dépendance, et une fois que tous les autres attachements au monde ont sauté, c’est sur le Shaykh que se concentre et se cristallise cette dépendance – comme un toxico ne voit plus que sa dose.
Mais ALLAH ﷻ, Qui te veut, te prive de cette dose, et te montre qu’Il vaut Mieux que toutes les drogues et paradis artificiels de la création.