بسم الله الرحمن الرحيم
Le monde matériel est la page graphique de la lumière muhammadienne, le résultat apparent – la surface.
Derrière cette page, il y a la page de code, où transparaît l’organisation de la lumière muhammadienne, la manière dont elle s’est partagée – depuis son état originel le plus pur – entre le Trône, le Repose-pied, les anges, les prophètes, les saints…
Ainsi, pour qui peut lire cette page, on voit notamment les balises que sont les prophètes et les Awliya, et les porteurs de l’information, entre ces balises, que sont les anges (qui sont donc les vecteurs de transmission des uns aux autres – des prophètes aux saints).
La synthèse de toute cette lumière est une énergie brute, extrêmement puissante, qui constitue la Haqiqa Muhammadiyya : la Haqiqa Muhammadiyya n’est jamais que cette lumière, cette énergie massive qui porte toute la création, et de laquelle cette dernière est issue, par divisions et sous-divisions successives.
Et c’est cette énergie qu’on peut percevoir (pourvu qu’on ait le dévoilement), notamment sous forme d’une vibration continue, d’un sifflement strident extrêmement aigu – un peu comme on entend grésiller l’électricité à proximité d’une source, qu’il s’agisse d’un transformateur, ou d’une ligne à haute tension, ou même de l’air quand il s’est chargé avant l’éclair.
Après, quand le regard s’affine, au-delà de cette première perception on voit le monde de la lumière dans le détail – la page de code : on voit l’armée des anges grouiller, s’affairer ; on voit la science qu’ils (trans)portent comme des colis d’une balise à l’autre ; on voit ces balises que sont les esprits des élus ; on voit tout le mécanisme et les rouages du monde manifeste.
Et toute cette vision est imaginale, spirituelle – de l’ordre du dévoilement intérieur.
Et ce qui nous est donné à voir là, ça n’est jamais que le trait d’union entre le monde manifeste et ALLAH ﷻ, entre la création et Le Créateur : car entre Sa Pensée Créatrice et La Projection de Cette Pensée, il y a tout ce schéma conceptuel : il y a la lumière muhammadienne fondatrice – la réalité muhammadienne, la Haqiqa Muhammadiyya – avec ses rouages, ses interconnexions, son mode et ses principes de fonctionnement.
Même si, dans l’instantanéité du Kun Fayakun, c’est imperceptible : car à notre niveau élémentaire de perception, il LUI suffit de penser la chose pour qu’elle se manifeste, sans qu’on en perçoive le processus créateur – et encore ! : la plupart des gens ne sont même pas conscients de L’Acte Fondateur de La Pensée Divine, qui Se traduit par La Formulation « Sois ! » ; leur perception est réduite à la seule manifestation, dans sa dimension la plus superficielle.
Et pourtant, ce processus intermédiaire est bien, par Sa Volonté, et sans lui il n’y aurait pas de création.
C’est le processus complexe et occulte de la lumière muhammadienne – et c’est tout le mystère que recouvre, sous son hermétisme assumé, l’appellation conceptuelle de Haqiqa Muhammadiyya.