بسم الله الرحمن الرحيم
Pendant le Dhikr, l’esprit personnel peut s’élever Bi IdhniLLAH jusqu’à Ruh, via le flux montant de l’esprit muhammadien (et cela est accéléré par la Rabita), et y puiser de l’information, de la science.
Cette science se fixe à l’état brut à l’esprit personnel comme acquise, et quand il redescend aux degrés inférieurs, il continue d’être alimenté, via le flux descendant, de La Lumière par Quoi elle restera vivace, active – quand bien même il (l’esprit personnel) redescendrait au plus bas, jusqu’à Nafs : car il y a la connaissance stricte, en soi, purement théorique – mais il y a surtout La Lumière par Quoi elle s’éclaire et se fait comprendre ; ainsi, quand l’esprit personnel élevé jusqu’à Ruh y acquiert la science, il y prend à la fois la théorie et La Lumière, mais seule la théorie se fixe durablement à lui – car l’éclairage de la science (son alimentation en Lumière) dépend et relève de causalités annexes/externes : la Lumière n’est pas Intrinsèque à la science ; et si l’esprit personnel redescend aux degrés inférieurs, il conserve la science théorique, mais La Lumière Qui l’éclaire dépend d’un autre canal qui est le flux descendant de l’esprit muhammadien.
Lors de chaque élévation à Ruh (et ça peut être hors du temps du Dhikr, ou du moins l’esprit personnel peut rester fixé à Ruh après le temps « officiel » du Dhikr – c’est-à-dire dans sa dimension formelle, rituelle –, ce qui signifie qu’il demeure en état de Dhikr même après la fin du protocole), l’esprit personnel peut acquérir de nouveaux savoirs (et souvent toute cette science puisée à La Source relève du Secret) ; alors se fixent à lui de nouveaux éléments de La Connaissance Universelle qui, après qu’il soit redescendu de Ruh, seront alimentés en Lumière, s’éclaireront par le biais du flux descendant de l’esprit muhammadien (il va de soi que s’il reste au niveau de Ruh, toute la science qu’il y a acquise reste elle-même pleinement imprégnée de Lumière Source, au contact direct de Laquelle elle se trouve alors – et pour cause : elle baigne dedans comme le fœtus dans le liquide amniotique).
Mais si d’aventure le flux montant de l’esprit muhammadien (celui par lequel on s’oriente vers ALLAH ﷻ) vient à se rompre parce que l’esprit personnel s’est entièrement laissé happer par Nafs (jusqu’au point de non retour – au point qu’il rompe son attache muhammadienne avec Ruh), le flux descendant cesse de transmettre La Lumière (Qui éclaire notamment la science) pour ne plus transmettre que les sensations constitutives de l’illusion du monde matériel.
Alors cette science continue de rayonner un temps avec le peu de Lumière qu’il lui reste, mais comme ce restant de Lumière finit par Se dissiper, et comme elle n’En est plus alimentée par le flux descendant, elle finit par se tarir de Cette Vie Qui l’éclairait, pour ne plus devenir qu’une coquille vide, une théorie froide et sèche qu’on peut éventuellement appréhender avec l’intellect, mais qui n’atteint pas les cœurs.
Car dès lors que l’esprit personnel s’est coupé de Ruh, par la rupture du flux montant de l’esprit muhammadien, il ne remonte plus à Ruh, d’une part, pour s’Y ressourcer et s’Y recharger en Lumière ; et d’autre part, ALLAH ﷻ a coupé, en parallèle, les vannes de La Lumière Qui permettait à cette science acquise de demeurer vivante/vivace – même au niveau de Nafs où l’avait entraînée l’esprit personnel ; c’est ainsi que certains esprits personnels, qui ont pu collecter de la science à La Source (à Ruh) avant de redescendre aux degrés inférieurs de l’âme, sont autorisés, Bi IdhniLLAH, à rayonner de cette science – quand bien même ils seraient retombés au plus bas, à Nafs : car leur Niya sincère de cheminer vers ALLAH ﷻ et de se réformer, qui maintient le flux montant de l’esprit muhammadien et les assure de remonter à Ruh, leur permet de continuer à rayonner de cette science par un afflux permanent de Lumière Source la maintenant vivace ; ce qui non seulement fait d’eux des Serviteurs efficients et utiles (même amoindris par un état spirituel dégradé), mais encore constitue pour eux, comme Une Grâce, dans leur rechute passagère, une exceptionnelle planche de salut à laquelle ils ne peuvent que se raccrocher ; car quand on est conscient d’être le dépositaire d’Un Don d’ALLAH ﷻ, et qu’on En mesure Toute La Puissance et Toute La Portée, on ne peut que se sentir obligé de L’honorer.
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