بسم الله الرحمن الرحيم
La vraie vocation du Walî – qui est la fonction muhammadienne par excellence –, c’est de faire en sorte qu’ALLAH ﷻ porte Une Attention Particulière sur un maximum de gens, en faisant en sorte que ces derniers commencent à s’intéresser à LUI, à se réorienter vers LUI :
C’est de faire en sorte de provoquer en eux cette intention sincère de Le retrouver, qui fera qu’Il leur accordera Cette Attention Particulière Qui Se manifeste par La Guidance.
Car il n’y a pas, de La Part d’ALLAH ﷻ, Cette Attention Particulière sans intention spécifique préalable de la part de Son Serviteur.
C’est la condition.
Et cette intention doit se manifester, conjointement et subséquemment, par une volonté sincère de se réformer, de se repentir – et c’est Al-Istighfar.
Car on ne peut revenir à ALLAH ﷻ sans (volonté de) changement significatif en soi – qui n’est jamais que le retour à la prime nature, la Fitra.
Autrement dit, c’est l’inversion de ce processus de changement et d’altération de La Création d’ALLAH ﷻ, qui consiste en la chute, faite d’une accumulation de péchés initiés par Nafs et Shaytan.
Inversion qui ne peut se faire que par un Dhikr constant, enseigné par un Murshid dans le cadre d’un cheminement initiatique.
Soit l’intention de revenir à ALLAH ﷻ aura précédé le Murshid (et dans ce cas il ne fera que finaliser, par Permission d’ALLAH ﷻ, le processus de réforme et de purification) ; soit elle aura été provoquée par ce dernier, lui succédant dans l’ordre apparent des choses, et dans ce cas La Guidance d’ALLAH ﷻ sera l’effet apparent de ses causes – c’est-à-dire qu’Elle lui sera formellement attribuée.
Effet apparent, car en vérité, c’est toujours ALLAH ﷻ Qui Guide ; et si un Walî fait des causes apparentes pour provoquer l’intention du retour à ALLAH ﷻ dans le cœur d’un homme, c’est qu’ALLAH ﷻ aura préalablement guidé ce Walî vers cet homme : donc, en vérité, le Walî sera l’effet et pas la cause.
Car il existe une autre cause, qui est une intention initiale d’un homme – mais une intention à parfaire : certes existante, il s’agit néanmoins d’une intention fragile – parce qu’inconsciente, ou hésitante, ou assortie de doutes ou d’interrogations, voire de déni – mais sincère : à ce stade, l’homme aspire ardemment, profondément à quelque-chose, mais sans savoir ou admettre qu’il s’agit de son Créateur, sans que ce soit bien défini dans son esprit.
Alors ALLAH ﷻ, Qui LUI sait Ce Que désire Son Serviteur, et Qui ne veut surtout pas laisser se perdre cette Niya, envoie à son secours Son Walî – qui au passage prend à son crédit l’intention de l’homme, du Serviteur : il s’en voit attribuer la cause – ne serait-ce que parce que c’est lui qui, par son effort en ce sens, va la parfaire, la clarifier, la préciser, la définir, la déterminer dans son Objet.