بسم الله الرحمن الرحيم
Si C’est bien ALLAH ﷻ, au final, Qui envahit et submerge le cœur de Son Serviteur, puis finit par en jaillir, on peut considérer que ce processus terminal ne se fait pas sans effort de la part du serviteur, et n’intervient qu’à partir du moment où il a atteint — s’y éteignant — la zone tampon entre lumière muhammadienne et Lumière Originelle.
Et toute cette phase préliminaire d’effort, c’est Al-Jihad Al-Akbar, qui consiste en Tazkiyat An-Nafs, et qui suppose une Niya sincère de la part du serviteur.
Certes, on est bien conscient que cet effort est guidé, que même la Niya est suggérée — il n’en demeure pas moins que la Muqabada que génère cette Mujahada est d’autant plus réelle pour le Murîd qu’incontournable, imposée comme épreuve, et qu’ALLAH ﷻ lui en envoie les sensations, via le flux descendant du canal muhammadien, ainsi que celles, préalables, du Jihad.
Ainsi, quoiqu’on fasse, le mouvement se fait toujours d’ALLAH ﷻ vers Son Serviteur — et si illusion il y a de mouvement ascendant de ce dernier vers son Créateur, c’est bien LUI Qui la crée ; ainsi, tout ce mouvement de va-et-vient, de yoyo entre Nafs et L’Esprit Divin, par l’esprit personnel, est orchestré par ALLAH ﷻ : il laisse s’opérer l’attraction par/de Nafs, puis, dès qu’Il le juge opportun (et s’Il le juge opportun), la compense en « tirant » sur le câble de l’esprit muhammadien pour ramener à LUI l’esprit personnel (dont la tendance/tension naturelle, dès lors que lui est injecté le film de la vie matérielle et que s’est formée Nafs, est de descendre vers cette dernière qui porte tous les attachements à Dunya) ; autrement dit, on ne chute vers Nafs que par Sa Volonté — et que parce qu’il ne saurait y avoir de retour sans exil ; en d’autres termes, ALLAH ﷻ contrôle la chute de Son Serviteur qu’Il a prédéterminée, en jouant avec le curseur de l’esprit personnel — soit en le laissant descendre, soit en le fixant à un certain degré, soit en le relevant vers LUI ; et si les mouvements descendants sont nécessairement imputables au serviteur (vu qu’ils font partie de la « nature » de l’homme existencié comme être matériel, c’est-à-dire de l’esprit personnel investi du film de la vie terrestre — et on parlera de contre-nature en opposition à la Fitra), ALLAH ﷻ LUI attribue l’effort et le mérite des mouvements ascendants.