بسم الله الرحمن الرحيم
Arrive nécessairement un moment du cheminement où on passe par l’état de conscience de l’homme unique universel : autrement dit, on revient à l’archétype Adam عليه السلام, avec la conscience que tous les autres hommes sont autant de déclinaisons artificielles de ce modèle, de ce prototype, et qu’il est la synthèse absolue de tous les hommes (et femmes) qu’il contient en lui.
Arrivé à ce stade, on s’est dépouillé de son proprium et on s’est réduit à l’état de statue d’argile porteuse du Ruh adamique, qui est donc la synthèse de tous les esprits personnels qui en découlent.
Cet état de conscience de l’homme unique universel intervient entre l’état de conscience prophétique (on est remonté à son prophète de tutelle), et l’état purement muhammadien : c’est-à-dire qu’on n’arrive pas au degré de l’esprit muhammadien sans avoir pris conscience qu’il n’existe en réalité qu’un homme, dont le modèle universel est Adam عليه السلام, et duquel tous les autres ne sont que déclinaisons — tant sur le plan corporel que spirituel.
Autrement dit, une fois dépouillé de son identité, on redevient Adam عليه السلام avant de revenir à la lumière muhammadienne.
Cet état intervient nécessairement au cours de la vie terrestre du cheminant.
Et quand le corps est intégré à l’esprit personnel, c’est le corps adamique qui l’est, auquel s’ajoute le pack du proprium incluant les caractéristiques personnelles de ce corps (couleur de peau, ADN, odeur, voix…) ; quant à l’esprit personnel auquel est adjoint ce corps, il est déjà une déclinaison du Ruh adamique, via les esprits du prophète et du saint de tutelle.
Dans tous les cas, on ne revient pas à Muhammad ﷺ sans passer par Adam عليه السلام : on doit obligatoirement revenir à cet état de l’homme originel — et c’est uniquement quand l’esprit a pleinement réalisé son prophète de tutelle, c’est-à-dire qu’il s’est quasi totalement purifié, qu’il est revenu à l’état de Fitra propre à La Présence Divine (sans lequel Elle ne peut advenir).