بسم الله الرحمن الرحيم
« Pas de changement à La Création d’ALLAH ﷻ » : nous ne devons pas, de notre propre initiative, changer la finalité de notre création par ALLAH ﷻ ; nous devons nous en tenir strictement à ce pourquoi Il nous a créés – savoir : diriger tout notre être vers la religion et, in fine, vers LUI.
En d’autres termes, nous devons être en adéquation parfaite avec Sa Volonté, nous ne devons pas être en décalage, ou en opposition (qui est le décalage absolu) : il doit y avoir une correspondance parfaite, une harmonie – une synchronicité.
Changer La Création d’ALLAH ﷻ, c’est donc changer la destination de Sa Création – et c’est rendu possible à l’homme par l’exercice de son libre arbitre, qui lui permet d’orienter son intention différemment de La Volonté d’ALLAH ﷻ.
Ce-faisant, l’homme crée un décalage avec l’ordre naturel des choses duquel il s’écarte, un déséquilibre, se mettant ainsi en difficulté : il entre en dissonance avec Le Décret d’ALLAH ﷻ, avec ce qui doit être selon Sa Volonté ; ce qui se traduit, dans sa vie, par des désordres apparents ou apparents dont les effets se font ressentir, si ce n’est immédiatement, à plus ou moins long terme – et ça peut être, bien après la vie matérielle, dans le monde intermédiaire ou l’au-delà.
Prier hors du temps légiféré sans raison valable, par exemple, – et même au milieu ou à la fin du temps ! – constitue déjà un décalage, un écart avec l’ordre des choses tel qu’Il l’a voulu – et le moindre décalage est quasiment irrattrapable ; l’accumulation de décalages produisant un calque très infidèle, et même chaotique, du modèle tracé.
Le temps fonde d’ailleurs le modèle, la trame de l’ordre des choses décrété par ALLAH ﷻ : c’est ainsi que chaque chose a son temps, ce qui signifie que, selon La Volonté d’ALLAH ﷻ, chaque chose doit intervenir à un moment déterminé, et pas à un autre – à commencer par les prières : dès lors qu’on s’écarte du temps prescrit, on est en décalage ; et, on le rappelle, les retards se cumulent et s’accumulent et ne peuvent être rattrapés – car tout est consigné au fur et à mesure par les anges, simultanément, et une fois que les retards sont gravés dans le marbre, il est trop tard, on ne peut plus revenir en arrière.
Ne pas changer La Création d’ALLAH ﷻ, donc, consiste essentiellement à intégrer ce principe fondamental de synchronicité, à y être sensible, et à développer une vigilance particulière dans son observance : quand ALLAH ﷻ ou Son Messager ﷺ nous donnent une consigne ou une recommandation de temps – comme se lever dans le dernier tiers de la nuit pour y prier – on doit l’interpréter comme une indication de synchronicité, et comprendre que faire ce qui est prescrit à ce moment précis relève directement de La Volonté d’ALLAH ﷻ et de l’ordre des choses tel qu’Il l’a déterminé : ainsi, prier à un autre moment de la nuit qu’au dernier tiers revient à manquer un rendez-vous déterminant avec ALLAH ﷻ, aussi vertueux soit cet acte, car c’est entrer en décalage avec La Volonté d’ALLAH ﷻ.
Ainsi, on peut dire que, ne pas changer La Création d’ALLAH ﷻ, c’est certes s’appliquer à faire ce qu’Il veut, mais c’est surtout s’efforcer scrupuleusement de le faire AU MOMENT PRÉCIS QU’IL VEUT.
Et ça commence, comme pour tout, par la formulation de l’intention en ce sens – quand bien même les actes ne suivraient pas l’intention car, comme on le sait, l’action ne vaut que par l’intention.
Pour conclure, on observera que Cette Sentence d’ALLAH ﷻ intervient précisément au verset 30 de la Surat 30, ce qui correspond bien évidemment à une synchronicité parfaite (30 pour 30).
Et il n’y a pas de hasard, car la synchronicité annule de facto toute notion de hasard.
Et il n’y a surtout pas de hasard dans le Qur’an, qui repose sur une trame, une réalité mathématique d’une rigueur absolue, où tout est millimétré.
Et qu’on ne peut pas modifier.
Pas de changement à La Création d’ALLAH ﷻ !
Car au final, quoi qu’il en semble, les choses sont toujours telles qu’Il les a voulues – intangibles, inchangeables et inchangées.
C’est ainsi que, au-delà de la recommandation apparente (on ne doit pas changer, modifier La Création d’ALLAH ﷻ), se trouve l’affirmation d’une vérité cachée (on ne PEUT PAS changer La Création d’ALLAH ﷻ – Qui relève purement et simplement du Haram) ; et implicitement, croire à cette vérité, avoir le Yaqîn à son sujet : « voilà la religion de droiture » ; et comme cette vérité n’est pas évidente pour tout le monde (loin s’en faut), qu’elle est voilée – qu’elle relève du secret, de l’ésotérisme : « la plupart des gens ne savent pas ».