بسم الله الرحمن الرحيم
Je ne suis pas maître des notes que j’écris.
Il est des moments où je ressens comme Un Ordre Qui serait : « Iqra ! », et Qui passe par la phase intermédiaire d’écriture.
En d’autres termes, c’est comme si j’étais sous la dictée, et qu’une fois la dictée terminée, on me demandait de lire et de prendre acte.
Cette lecture, dans la globalité des textes dictés, formant une science, un enseignement homogène (dans la lignée du message muhammadien dont elle est complémentaire, à titre d’éclaircissement) ; enseignement qu’il m’appartient de relayer après l’avoir bien assimilé — et ça, c’est la phase des vidéos (car si l’apprentissage passe par l’écrit, la transmission, conformément à la tradition, passe par l’oral).
Je ne suis pas maître de cet enseignement que je reçois, ni de la fréquence : il est des périodes où je suis soumis à de nombreuses dictées (plusieurs par jour), et d’autres, angoissantes, où je ne reçois plus rien, qui peuvent s’étendre sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Tout cela a également valeur de témoignage — car tout ce qui est de l’ordre du dévoilement tend et vise au témoignage : ALLAH ﷻ ne Se dévoile (dans Une Certaine Mesure dont Il est Le Maître) que pour qu’on puisse témoigner et attester de Son Existence, de Sa Présence ; c’est ainsi que le Shahid sait qu’il reçoit quelque-chose de l’ordre de la révélation, quand il ressent l’obligation absolue de transmettre, de propager — avec tout le poids de la responsabilité que cela implique, et la crainte qui va avec (transmettre un message de cette nature n’est pas une petite affaire et, au-delà de l’honneur qui est fait au récepteur, il s’agit d’une tâche colossale d’une difficulté inouïe, à bien des égards — mais ALLAH ﷻ facilite).
Le présent texte relève de ce procédé, de cette mécanique, car il convient, à ce moment précis, qu’on en témoigne — et ce moment ne nous appartient pas.
Nous ne faisons présentement qu’obéir, écrire sous la dictée, lire et relire, et assimiler de manière à compléter notre apprentissage ; après, toute cette science reçue dans sa globalité se décante, il s’en produit une synthèse, et on finit par la restituer oralement, dans le cadre de thématiques imposées.
Toutes ces notes constituant quant-à elles des archives, auxquelles on peut revenir si nécessaire, et ayant elles-mêmes valeur de témoignage (leur style atypique, qui ne relève d’aucun genre littéraire, suffit à attester de leur caractère « particulier »).
Il arrive que les mots ne viennent pas tout assemblés et qu’il faille mettre en forme Les Révélations d’ALLAH ﷻ par un Ijtihad, un effort de structuration syntaxique, de composition : on doit ainsi passer de L’Intuition de La Vérité à Sa Formulation Explicite en langage clair, afin de pouvoir En témoigner.
Lors de certains états de resserrement (Qabd), dus par exemple a une fatigue intense, au cours desquels la Basira est brouillée, on peut prendre pour du révélé ce qui émane de l’âme, de l’intellect — partiellement ou en totalité (l’âme peut altérer du révélé, y induire de la confusion).