بسم الله الرحمن الرحيم
Quand on répète لا إله إلا الله à longueur de temps, il finit forcément par se passer quelque-chose.
Encore faut-il qu’on ait préalablement été autorisé à répéter لا إله إلا الله – car on ne scande pas لا إله إلا الله comme ça, au petit bonheur la chance : on ne se réveille pas un beau matin avec une envie subite de répéter لا إله إلا الله, il faut qu’il y ait eu en amont un parcours, un cheminement fait d’intentions, et une initiation à لا إله إلا الله ; celui qui n’a pas été expressément invité, par un héritier de Sayyidina Muhammad ﷺ, à répéter لا إله إلا الله, ne peut le faire de lui-même, spontanément, avec dans le cœur la foi dans cette parole par quoi elle sera opérante ; car لا إله إلا الله ne peut être enseigné, pour agir sur le cœur et le corps de celui qui le reçoit, que par un porteur du Sirr, qui connaît le sens profond de لا إله إلا الله pour l’avoir lui-même éprouvé au plus profond de son cœur ; qui a éprouvé et éprouve au quotidien At-Tawhid – L’Unicité d’ALLAH ﷻ.
Quand on répète لا إله إلا الله, donc, il finit nécessairement par se passer quelque-chose – mais pas de ces choses extraordinaires que le profane s’imagine volontiers, comme voir des lumières ou des miracles s’accomplir.
En vérité, quand on sait ce que signifie être en Présence d’ALLAH ﷻ, quand on éprouve Cette Présence, on n’a plus même besoin de voir des lumières ou des miracles – car ils sont bien en dessous de La Réalité à Laquelle éveille Cette Présence.
En Présence d’ALLAH ﷻ, tout est déjà Lumière et Miracle – en permanence.
Et Ce Miracle est dans les choses du quotidien, dans ce qui nous paraît banal ; c’est juste qu’on ne Le voit pas, parce qu’on est voilé de La Réalité des choses.
De la Haqiqa Muhammadiyyia.
Et le Dhikr, comme cause, opère le dévoilement : il change la perception globale, la faisant passer de l’illusion de la séparation à La Vérité de L’Unité : c’est l’effet, à terme, de لا إله إلا الله.
Ce qui implique une modification en profondeur de l’être, tant spirituel que matériel : c’est ainsi que le Dhikr opère sur le métabolisme une transformation de l’ordre de la mutation – qui explique notamment le phénomène de l’imputrescibilité des corps des Saints et Awliya.
Voilà ce qu’il finit par se passer, inéluctablement, quand on répète لا إله إلا الله.