بسم الله الرحمن الرحيم
Nous avons précédemment évoqué, pour la France, à titre de régime politique, un retour à la monarchie de Droit Divin — ce qui sous-tend bien évidemment un retour au premier plan du catholicisme.
Or, si le catholicisme est la tradition historique de la France, et qu’il paraît de ce fait légitime pour redevenir la religion autour de laquelle s’articule et s’organise le pouvoir politique (car les deux — religion et pouvoir politique — sont indissociables, et on doit revenir à l’unité en la matière car La Loi Divine doit déterminer le politique qui n’En est qu’un corollaire), force est d’admettre que, si ALLAH ﷻ a précipité sa chute, c’est qu’il était faillible, corrompu, et portait en lui les germes de son effondrement.
On en vient donc, immédiatement et sans transition, au projet de Califat — mais il ne peut s’agir que d’un projet à long terme, qui passe nécessairement par la construction d’un islam français (par des Français, pour des Français), et donc par la désarabisation, surtout dans les esprits (mais aussi dans les habitudes, les pratiques, les usages amplement empruntés au monde Arabo-maghrébin), de l’islam en France : en d’autres termes, le Français doit s’approprier la religion islamique.
Cela se fera par un usage assumé de la langue française, et notamment par la détermination et l’emploi d’un lexique intégralement français, regroupant tous les termes techniques, pour ce qui est de l’enseignement des sciences de la religion, au lieu de l’usage des termes arabes habituels ; et si la prière en groupe, à la mosquée, continuera de se faire en arabe, on recommandera aux fidèles d’apprendre les traductions françaises du Coran, et de prier chez eux dans cette langue, afin de favoriser la compréhension des versets et leur méditation ; quand au prêche du vendredi, il se fera dans les deux langues, mais prioritairement en français, et accessoirement en arabe.
On s’attachera également à créer une culture vestimentaire propre aux musulmans de France, et à abandonner les coutumes vestimentaires arabo-maghrébines trop largement adoptées par les Français, par mimétisme — car on on s’imagine toujours qu’il suffit de se déguiser en bédouin pour devenir musulman.
Et on formera également des cadres et imams Français de souche, non issus de l’immigration, afin de casser cette image de « religion des arabes » et de gagner la confiance des Français de souche (donc, dans un souci prosélyte et une logique d’appel) ; car cette image constitue encore une barrière infranchissable dans l’esprit de nombreux Français, qui non seulement les empêche de se convertir, mais encore de regarder l’islam comme une spiritualité, dans son dogme, et de voir en quoi il n’est pas qu’une religion monothéiste de plus mais une synthèse des autres religions qu’il englobe en corrigeant leurs erreurs.
Aussi, si les Français ne viennent pas à l’islam, il faut que l’islam vienne aux Français en s’adaptant à eux — comme il s’est adapté aux Turcs à une autre époque ; alors, seulement, on pourra envisager l’avènement d’un Califat en France ; car l’islamisation ne peut venir de l’extérieur, par la conquête ou l’immigration : Al-Andalus est la preuve de l’échec de la conquête en terre chrétienne, et on ne peut pas dire que l’immigration soit davantage concluante — bien au contraire car elle ne crée que tensions savamment orchestrées et attisées ; l’islamisation doit venir de l’intérieur, portée par des français qui ont dans leurs cœurs l’amour de Sayyidina Muhammad ﷺ — car là est la clé : la connaissance et l’amour du Prophète ﷺ ; mais si cette connaissance et cet amour du Prophète ﷺ ne sont pas portés par des compatriotes, ils n’ont que peu de chance de gagner les Français.





