بسم الله الرحمن الرحيم
Une voiture passe dans la rue, pendant qu’un oiseau chante dans un arbre et que le soleil brille dans un ciel dégagé.
Si on prête à chacun de ces événements une origine différente (si on voit que la voiture est mue par un conducteur, que l’oiseau chante de son propre fait, et que le soleil brille parce qu’on est à une heure où il est haut dans le ciel et que ce dernier est dégagé) ; si on ne voit aucun lien entre eux, considérant qu’ils sont totalement indépendants les uns des autres : on est dans une conscience séparative (Farq).
Si on a la conscience que ces événements sont parfaitement synchronisés, et qu’ils relèvent d’Une Seule et Même Volonté Qui les pense comme un tableau où chaque chose a sa place millimétrée, et qu’à ce titre ils sont interdépendants (que l’un ne pourrait pas être sans l’autre, car La Volonté Transcendante Qui les a fait survenir au même moment les a délibérément associés dans le cadre d’Une Vision Déterminée aboutissant à une finalité non moins déterminée — avec un sens bien précis) ; on est dans la conscience unitive (Jamʿ).
Car on a la conscience aiguë de Cette Volonté Créatrice, Dont on ressent La Présence Qui S’impose à soi de manière envahissante, sans qu’on puisse lutter : on est submergé.