بسم الله الرحمن الرحيم
Plus le Serviteur se rapproche de son Seigneur, plus leurs volontés se confondent.
Au point que, de l’extérieur, on n’arrive plus vraiment à discerner qui veut quoi : ce que veut Son Serviteur, ALLAH ﷻ le veut pour lui et le lui donne ; et Ce Que veut ALLAH ﷻ, Son Serviteur Le veut d’office – d’avance, par anticipation, par défaut –, car le croyant ne peut pas vouloir autre chose que ce que veut ALLAH ﷻ.
C’est sur ce principe, entre autres, que fonctionnent les miracles et prodiges : qu’importe que La Volonté semble émaner du Serviteur, ou directement du Créateur – la chose se réalisera ; car à un certain stade, tout se confond et il n’y a plus qu’Une Seule et Même Volonté, Qui procède bel et bien de La Seule et Même Instance Décisionnaire.
Et c’est juste au niveau de la perception des spectateurs que se fait, au final, la nuance : selon le besoin, ALLAH ﷻ attribuera le prodige à Sa Manifestation qu’est Le Serviteur, ou à LUI-Même directement.
Mais dans l’absolu, ça reste bien La Même Volonté, et la nuance est suffisamment ténue pour semer le trouble.
Ainsi, dans l’épisode de la mer Rouge, il est communément admis que Moïse est à l’initiative du miracle, mais on se doute bien qu’il n’aurait pu se produire sans L’Intervention Divine : l’initiative et L’Intervention sont donc apparemment distinctes, la première étant attribuée au Prophète et Messager, et La Seconde au Créateur, mais elles relèvent indubitablement d’Une Seule et Même Volonté, Qui Elle ne souffre aucun partage – car rien ne se fait que par Sa Volonté.
Au point qu’on s’interroge, inévitablement, sur l’humanité de celui à qui est attribué le miracle – et donc sur son altérité : est-il autre qu’ALLAH ﷻ – existe-t-il vraiment en soi – ou n’est-il pas qu’Une Manifestation des Plus Flagrantes, des Plus Phénoménales, de Cette Volonté Unique Qui Se transpose ici Expressément sur Elle ?