بسم الله الرحمن الرحيم
ALLAH ﷻ crée à notre attention, pour chacun d’entre nous, des ensembles de sensations qui constituent des situations.
Toutes ces situations sont censées ramener à LUI.
Or, l’homme (et c’est son drame) est incapable, dans 99,99% des cas, de faire le lien entre la situation qu’il vit, et son Créateur.
C’est déjà qu’il n’a pas la conscience que tout vient d’ALLAH ﷻ — y compris cette situation —, pour la simple et bonne raison qu’il est dans l’oubli d’ALLAH ﷻ : il voit donc la situation, d’un point de vue très terre à terre, du point de vue de son ego, mais sans la rapporter un seul instant à ALLAH ﷻ.
Donc, comment pourrait-il, au-delà de cette conscience élémentaire que cette situation qu’il vit est Le Fait d’ALLAH ﷻ, avoir la vision — la clairvoyance, le discernement — de la portée de cette affaire dans l’au-delà ?
Comment pourrait-il même se demander où ALLAH ﷻ veut en venir et le mener par cette situation particulière ?
Sans cette vision, cette clairvoyance, ce discernement — cette Basira —, il est donc aveugle et tâtonne dans cette situation, ne lui donnant qu’une portée terre à terre sans voir les implications dans l’au-delà ; ce qui lui fait prendre des décisions, non pas par rapport à ALLAH ﷻ — dans la recherche de Sa Satisfaction, de Son Agrément, de Sa Face —, mais par rapport à lui-même, sur la base de son ego et de son intérêt personnel.
Et c’est tout le mécanisme, de la sensation à la transformation en passant par la perception, qui est faussé : l’homme ne perçoit, de chaque sensation, que la dimension matérielle et égotique (sans en percevoir la Haqiqa Muhammadiyya), et la transforme en action visant à sa propre satisfaction plutôt qu’à Celle d’ALLAH ﷻ (et quand bien même sa propre satisfaction convergerait avec Celle d’ALLAH ﷻ, l’action ne vaudrait que par l’intention).
C’est pourquoi l’homme vit toutes les situations, les portes, comme autant de circonstances arbitraires et aléatoires, comme autant de « galères » ou de « chances », les attribuant, dans sa mécréance, qui au « destin », qui à « la vie », qui au « karma » — mais sans être conscient que ces appellations recouvrent Une Volonté bien Déterminée et un sens précis (qui n’est autre que le ramener à Cette Volonté).
Il les traverse donc de manière tout aussi hasardeuse, au petit bonheur la chance, en fonction de ce qu’il croit être son intérêt personnel, sans se douter qu’elles peuvent le mener droit à sa perte…