بسم الله الرحمن الرحيم
On ne chemine pas vers ALLAH ﷻ, on fait les causes de l’envahissement de son cœur par ALLAH ﷻ : C’est ALLAH ﷻ Qui vient à soi, pas le contraire ; tout ce qu’on peut faire, c’est formuler une intention et faire des causes — et encore ! Car C’est LUI, là aussi, Qui fait faire ces causes à Son Serviteur.
On ne contrôle rien, on ne maîtrise rien.
Dans l’absolu, C’est ALLAH ﷻ Seul Qui décide qu’Il investira de Sa Présence tel Serviteur, et qu’Il en fera une Qibla ; la seule clé qu’on ait, c’est la faculté de formuler une intention sincère (même furtive) de Le connaître, de Le rencontrer (et le libre arbitre ne sert qu’à ça en fin de compte) ; après, Il Se charge du reste.
Aussi, croire qu’on « chemine » relève d’une prétention, on ne fait que se laisser porter dans le cadre d’un processus qui échappe à tout contrôle : on croit « faire » le Dhikr, ou même la prière, mais on y est porté, et C’est ALLAH ﷻ en vérité Qui Se manifeste et S’impose à soi.
Et ce mouvement est exponentiel : ALLAH ﷻ S’installe de plus en plus dans le cœur sur lequel Il a jeté Son Dévolu, à tel point qu’Il en chasse tout le reste et qu’il n’y reste plus que LUI : comme une marée recouvre progressivement la grève, comme une maladie accapare par la souffrance, obsède, Sa Lumière occupe tout et ne laisse de place à rien d’autre.
Et cette conscience qu’on est envahi malgré soi est le signe manifeste de Sa Présence, qu’il ne s’agit pas d’une illusion de l’ego ou de Shaytan qui feront toujours croire qu’on est soi-même parvenu à ALLAH ﷻ, par son effort personnel.
Car C’est bel et bien La Lumière d’ALLAH ﷻ Qui vient à soi, pas soi qui va à La Lumière d’ALLAH ﷻ ; ce narratif du point de vue humain, terrestre, selon lequel on « chemine », ne nous est donné que parce qu’on ne peut pas comprendre Le Point de Vue Divin tant qu’on ne L’a pas effleuré ; et pour inciter à l’intention.