بسم الله الرحمن الرحيم
Chaque geste, chaque acte de sa Sunnah, le Prophète ﷺ l’a accompli sous l’effet d’un état ou d’une inspiration d’Ordre Divin, dans le cadre donc d’un mouvement descendant : c’est l’état ou l’inspiration qui a précédé et généré l’action, et l’action en ce sens ne sert qu’à cristalliser l’état ou l’inspiration.
Et quand Sayyidina Muhammad ﷺ nous demande de suivre sa Sunnah, c’est pour opérer le mouvement inverse : en d’autres termes, pour opérer le mouvement montant, de l’action vers l’état ou l’inspiration.
Et c’est là que l’acte muhammadien prend tout son sens – un peu comme une bouteille à la mer porteuse d’un message : en soi, l’acte renferme Un Rayon de La Lumière Divine, Qu’on finit par dévoiler, délivrer comme le Jinni de la bouteille – pourvu qu’on soit sincère en reproduisant l’acte.
Mais si on se contente de reproduire l’acte mécaniquement, sans penser très fort à Sayyidina Muhammad ﷺ, sans établir avec lui la connexion spirituelle, sans faire avec lui Rabita, on ne fait que singer sans comprendre ce qu’on fait, et on finit par éprouver de la lassitude dans la répétition du même geste ; et par le délaisser.
Et on passe totalement à côté de Sayyidina Muhammad ﷺ, qui demeure un étranger, un vague concept abstrait sans relief.
Or, l’esprit du Prophète ﷺ – sa lumière, sa Haqiqa – ne vit que par la perpétuation, par des Sincères, de sa tradition.
Qu’on cesse d’entretenir ce feu avec amour – par amour –, et c’est la création elle-même, dans son ensemble, qui est remise en question.
Car la création ne repose que sur la lumière muhammadienne et les porteurs de son flambeau – et c’est الله Seul ﷻ Qui décide ou non de pérenniser cette flamme en destinant des cœurs purs, des cœurs élus, à la porter.