بسم الله الرحمن الرحيم
Le vrai paradis, la vraie proximité, la vraie postérité, c’est rester prioritaire dans La Pensée d’ALLAH ﷻ : c’est conserver une permanence à La Tête des Priorités de L’Esprit Divin (permanence qui n’est autre que Le Summum de Son Amour), quand Il relègue loin derrière d’autres créatures et serviteurs — voire les voue à l’oubli (comme ALLAH ﷻ n’oublie rien dans l’absolu, Sa Mémoire n’étant pas défaillante, cela signifie qu’Il les relègue dans Un Secteur Spécifique de Son Système de Pensée, dont l’enfer n’est en réalité que l’aspect le plus spectaculaire comme forme d’oubli « actif »).
Ainsi est-il une catégorie de serviteurs auxquels ALLAH ﷻ Se plaît à penser en permanence avec Satisfaction — et c’est là L’Agrément Divin, par quoi le serviteur agrée à son tour son Créateur (c’est automatique : L’Agrément d’ALLAH ﷻ entraîne inévitablement l’agrément de Son Serviteur) : et cela se manifeste par le fait que le serviteur, qu’il soit incorporé dans le Dunya ou, dans l’Akhira, à son état éthéré d’esprit personnel le plus élémentaire (fait d’un nom générique, d’une image de synthèse, et d’une voix), ne fait que penser à ALLAH ﷻ et vit (c’est le cas de le dire) avec ravissement dans Son évocation permanente (et c’est ainsi que le paradis peut très bien se vivre dès le monde matériel).
Inversement, L’Oubli par ALLAH ﷻ d’un de Ses Serviteurs se manifeste par le fait que ce dernier, totalement voilé à Sa Présence, à Sa Lumière, ne pense pas un instant à LUI, tout accaparé qu’il est par la vie matérielle : en d’autres termes, ALLAH ﷻ le laisse s’égarer dans la distraction — mais sans pour autant rester inattentif à son cas.
Mais c’est bien l’intention qui précède toute situation d’agrément ou d’oubli : celle de s’orienter vers ALLAH ﷻ ou de LUI tourner le dos, en conscience (nul ne peut dire qu’il ne connaît pas ALLAH ﷻ, car tout homme en a au moins la conscience négative : il y a eu assez d’envoyés, messagers et prophètes — et saints pour les « prolonger » — pour que les gens ne soient pas informés de L’Existence d’ALLAH ﷻ comme Dieu Unique à adorer) ; intention qui relève du libre arbitre, lequel n’a d’autre vocation que d’opérer ce choix crucial qui détermine le sort de l’homme (mais même ce choix, en vérité, est prédéterminé, pris en amont par ALLAH ﷻ Qui l’attribue au libre arbitre de Son Serviteur).
Et on précise que ce sort, ce destin (agrément ou oubli), non seulement n’est pas déterminé par le chemin de vie du serviteur dans ses conditions fixées lors de l’insufflation de l’âme (moyen de subsistance, durée de vie, actions, bonheur ou malheur), mais encore que c’est lui qui précède et détermine, dans l’écriture, ses actions qui en découlent donc : c’est ainsi qu’un serviteur voué au paradis de l’agrément fera nécessairement la somme des actes du paradis, quand un serviteur voué à l’enfer de l’oubli fera nécessairement la somme des actes de l’enfer.