بسم الله الرحمن الرحيم
Comme le film du bas monde — comme ensemble de sensations prédéterminées — précède sa « réalité » (ce sont les sensations du monde qui déterminent le monde perçu, et pas un monde qu’on pense préexistant, figé, intangible, qui génère les sensations), ça n’est pas la position du serviteur qui détermine ce qu’il perçoit en termes d’environnement, c’est ce qu’il perçoit par La Volonté d’ALLAH ﷻ qui détermine sa position dans le monde (en termes d’espace-temps).
Et comme chaque individu a une perception unique du monde, un point de vue exclusif, aucun ne saurait avoir exactement la même position qu’un autre au moment où il l’éprouve par les sens — car la position, la localisation, n’est jamais qu’une perception subjective suggérée par un ensemble de sensations propres censées la définir ; on peut répondre, à quelqu’un qui nous demande à distance où on se trouve : « Je suis sur l’avenue des Champs-Élysées ! », parce qu’on reçoit la vision de l’Arc de Triomphe et de tout ce qui l’entoure — et c’est bien cet ensemble de sensations qui précède et détermine la localisation, pas l’inverse : c’est parce qu’on voit l’Arc de Triomphe qu’on est sur l’avenue des Champs-Élysées, parce qu’on en reçoit la vision et toutes les sensations périphériques (comme le bruit de la circulation), et pas parce qu’on est sur les Champs-Élysées qu’on voit l’Arc de Triomphe : les sensations précédent bien le monde perçu, qui n’existe que par elles.
Et c’est ce qui explique que certains individus près de nous ne perçoivent pas la même réalité : parce qu’ils ne reçoivent pas les mêmes sensations ; c’est ainsi que tel individu, qui se trouve juste à côté nous dans un salon, nous dira voir les grandes enseignes lumineuses et autres panneaux géants de Times Square, et nous affirmera qu’il est à New York alors que toutes les autres personnes présentes dans le salon voient et perçoivent le salon : parce que cet individu, dans le cadre d’un délire ou d’une hallucination, ou parce qu’il est sous l’emprise de substances, reçoit les sensations qui lui suggèrent Times Square (le monde est une réalité commune et cohérente, comme point de repère universel, et dans la majorité des cas ALLAH ﷻ envoie aux individus des sensations qui convergent vers cette même réalité, même si c’est avec les nuances relatives à la position propre qu’Il veut attribuer et suggérer à chacun à tel et tel moment ; mais s’Il veut suggérer aux autres personnes la perception chez un tiers d’un dysfonctionnement comme la folie ou un bad trip, Il envoie à cet individu des sensations — moyennant des causes préalables comme par exemple la consommation de stupéfiants — qui vont lui présenter une tout autre réalité que celle perçue par la foule).