بسم الله الرحمن الرحيم
Le miracle (ou le prodige) consiste à envoyer à un esprit les sensations dudit miracle (ou prodige) – c’est-à-dire à réécrire le livre de son destin, car le livre du destin n’est jamais que la suite consignée des sensations constitutives de la vie terrestre/matérielle.
Cela implique qu’on est plus élevé que cet esprit et qu’on le coiffe, qu’on l’englobe : cet esprit est nécessairement subordonné – et ce lien de subordination est prédestiné relativement au Maqam ; c’est-à-dire qu’un esprit destiné à un certain degré aura accès aux esprits situés aux degrés inférieurs et découlant du sien, mais sera lui-même subordonné aux esprits supérieurs auxquels il n’aura pas accès.
Le Walî qui aura atteint le degré muhammadien (qui aura réalisé tous les attributs muhammadiens constitutifs du Maqam de Insan Al-Kamîl, avec souvent la fonction de Khatm) englobera de fait tous les autres esprits, et aura la faculté de leur envoyer les sensations du miracle ou du prodige : car les esprits qu’il englobe sont en lui comme parties constituantes, et de lui ; ils sont autant de parties de son propre esprit, et il en dispose comme telles.
Le Walî intermédiaire (tous les Awliya n’ont pas réalisé l’intégralité des Sifat muhammadiens) aura aussi cette faculté, mais uniquement sur les esprits qu’ils chapeaute ; étant lui-même coiffé par les esprits des Awliya plus élevés dans la hiérarchie.
En fait il y a des esprits à tous les plans, et plus on s’élève en degrés, plus on coiffe d’esprits.