بسم الله الرحمن الرحيم
Leur violence est particulièrement exacerbée parce que sans retenue – ce qui produit des meurtres gratuits d’une sauvagerie extrême.
C’est que ces adolescents sont à l’âge de la plus extrême suggestibilité où, si l’ego n’est pas compensé par des barrières morales et éducatives (venant généralement de l’adulte – et ces barrières n’ont d’effet que par l’amour et la confiance à l’égard dudit adulte), il n’a plus aucune limite dans son expression et se voit pris en charge par le diable qui le contrôle totalement : c’est le fondement des instincts les plus primaires, qui s’expriment notamment dans une sexualité sans tabou ou une violence gratuite destructrice.
Aussi, sans lien spirituel avec une autorité morale (donc sans lien d’amour suffisamment fort avec quelqu’un de vertueux), l’esprit personnel sera totalement orienté vers, et dominé par l’ego ; lui-même exacerbé par Ash-Shaytan :
Ainsi, en matière sexuelle, l’ego suscitera le désir du coït élémentaire – et à l’adolescence, ce désir se manifeste quasi systématiquement hors cadre légal, c’est-à-dire hors mariage ; alors Ash-Shaytan poussera à l’acte constituant le péché (ça se traduira normalement, faute de partenaire, par l’onanisme), et s’appliquera à ajouter à ce désir élémentaire de coït (relevant de l’ego primaire), à grand renfort de pornographie, des tentations toujours plus morbides et malsaines (fornication hors mariage, viol, pédérastie, échangisme, pédophilie, zoophilie, scatologie…)
En matière de violence (et la violence est rarement légitime à l’adolescence : on n’a pas vocation à faire le Qital à 12 ou 13 ans), l’ego inclinera au désir élémentaire de la laisser s’épancher en paroles (invectives, insultes, menaces…) ou en gestes (coups, crachats…) – que ce soit sous l’effet d’une frustration, d’un sentiment ou d’une idéologie de haine, d’une motivation opportuniste comme l’appropriation du bien d’autrui ; alors Ash-Shaytan incitera au passage à l’acte, et à son aggravation – notamment par la constitution de bandes organisées, par le recours à des armes, en actes de torture et de barbarie gratuits relevant du sadisme (donc de la perversion, qui n’est jamais que le plaisir qu’on prend à faire du mal à autrui) – pouvant aller jusqu’au meurtre.
D’une manière générale, toutes les inclinations primaires de l’ego deviennent diaboliques et relèvent du péché, dès lors qu’elles s’accompagnent du passage à l’acte hors cadre légal (on passe du désir contenu à la pulsion libérée) ; le passage à l’acte étant la porte ouverte à la graduation, car le diable, fort d’une première victoire, incite toujours à la réitération simple dans le meilleur des cas, et à l’aggravation dans le pire des cas : ainsi, s’appuyant sur le plaisir qu’a pris l’ego à assouvir son désir élémentaire, il va s’attacher à l’inciter à reproduire le péché pour renouveler ce plaisir, et à aller toujours plus loin dans le désir et la transgression pour « mettre à jour » ce même plaisir ; pour l’accroître et l’enrichir de sensations nouvelles.
Ainsi, quand s’ajoutent progressivement, à la pulsion initiale d’assouvissement du besoin primaire (un viol « simple », par exemple, correspond à l’assouvissement d’un besoin élémentaire, biologique de coït), des pulsions morbides de l’ordre de la perversion, du sadisme, de la psychopathie (en plus du viol, on prend plaisir à terroriser et à faire souffrir sa victime), c’est qu’on est rentré dans un processus exponentiel d’emprise diabolique, satanique, dont l’évolution obère toujours plus les chances de retour à la normale – c’est-à-dire de retour à un ego modéré, bridé, compensé dans ses pulsions par le poids d’une éducation fondée sur l’amour (laquelle éducation est la seule contre-influence viable à l’influence diabolique) ; à moins de l’intervention opportune et salutaire d’une telle contre-influence éducative – ce qui reste toujours possible, dans l’absolu, moyennant une intention sincère de repentir.
Car, on le rappelle, l’ego est la pierre d’achoppement – celle sur laquelle on vient trébucher et qui fait tomber dans le péché ; péché dont la base universelle reste un ego saillant et ultra dominant, qui est le levier du diable sans lequel il n’a aucune prise – et c’est la cas des adolescents criminels, qui n’ont pas vu le leur bridé et contenu ; car l’adolescence est la période à laquelle l’ego se développe le plus vite, et s’il n’est pas encadré à ce moment précis, il a vite fait de prendre des proportions invraisemblables et de sortir irrémédiablement du cadre de La Loi Divine.
Et de produire des monstres, comme ces adolescents meurtriers qui n’ont d’autre limite que celle du moment où on les arrête dans leur élan.
Ainsi, le manque d’amour au sein des foyers (mais les parents des nouvelles générations sont eux-mêmes de grands malades du cœur, donc comment pourraient-ils soigner leurs enfants ?), conjugué à une influence diabolique de plus en plus forte (qu’elle vienne des camarades corrompus, ou de l’industrie satanique du divertissement produisant jeux, films et musiques exposant et incitant à la transgression), est la relation implacable par laquelle se résout, principalement (abstraction faite d’autres valeurs que peuvent prendre les variables), l’équation des adolescents meurtriers.