بسم الله الرحمن الرحيم
On a évoqué dans une vidéo le Maqam du Rijal, de l’homme accompli, ainsi que le cheminement nécessaire pour y parvenir.
Alors, certes, il faut cheminer pour (re)devenir un homme accompli, mais les hommes disposent tout de même, par rapport aux femmes, d’un capital de départ (on pense notamment à la force physique – mais pas que) : ça explique en partie le verset selon lequel « ALLAH ﷻ accorde des faveurs à ceux-là sur celles-ci » – mais il n’empêche : ces faveurs basiques ne font pas de lui, pour autant, un homme accompli ; elles lui permettent juste, dans l’immédiat, de s’acquitter de ses obligations et devoirs élémentaires, sur la femme et à L’Égard d’ALLAH ﷻ ; mais on est loin de l’homme parfait – Al-Insan Al-Kamîl. (En fait, par ce verset, il faut comprendre que, si l’homme est doté, dans l’absolu de faveurs potentielles qui nécessitent un cheminement pour être pleinement révélées, il dispose tout de même avant cheminement, dans l’immédiat, d’un socle, d’une base les laissant transparaître mais sans complétude, avec d’importantes lacunes.)
Il n’en demeure pas moins que le Maqam de Rijal, aussi paradoxal que cela puisse paraître, peut être atteint par certaines femmes. Ainsi, un jour, mon Shaykh m’a dit : « Ta femme est un homme ! » ; bien sûr, sur le coup, je n’ai pas compris et ça m’a vexé – mais à force de méditer cette parole j’ai fini par en comprendre le sens : ma femme a des attributs du Rijal que je n’ai même pas encore atteints (la force de travail par exemple), et c’est à ce titre qu’elle est pour moi un exemple, un modèle imposé – un Imam ; un Shaykh.
Et n’en déplaise à mon ego, au coq qui sommeille en moi, au macho, c’est en réalité Une Grâce : déjà, parce que ça me rabaisse, ça éduque mon âme ; et ensuite, parce que j’ai cet exemple, de La Part d’ALLAH ﷻ, pour me guider, de ce qu’il faut faire.