بسم الله الرحمن الرحيم
En tant que musulman de France, se sentant nécessairement et légitimement concerné par le devenir politique de son pays (ne serait-ce que par le souci qui l’habite d’y trouver et défendre sa place, de laquelle dépend la pérennité de l’Islam), on se doit de concevoir un projet politique concret sur la base d’une vision claire, auquel les musulmans prendraient activement part, et dans lequel l’Islam prendrait donc toute sa place.
Dans cette perspective, on expose ici deux plans :
Le premier plan consiste en un retour à la Monarchie Traditionnelle de Droit Divin d’avant 1789, sous laquelle les musulmans, comme « minorité », se placeraient volontiers (comme les premiers musulmans se sont placés sous la protection bienveillante du Négus), car ce système politique est le plus légitime pour correspondre à la culture millénaire de la France, et surtout parce que Le Divin est Son Esprit : préalablement assurés d’être protégés par ce système avec bienveillance (dans lequel ils pourraient pratiquer leur religion en toute liberté), les musulmans de France participeraient activement à sa restauration et à son maintien ; une fois cela fait, rien n’empêcherait de rêver à une conversion de bonne grâce du Roi, par La Volonté d’ALLAH ﷻ (et il conviendrait de prier en ce sens) — mais un retour à la vraie tradition chrétienne, dans un premier temps, selon un christianisme purgé des aberrations de Vatican II, correspondrait déjà à un retour de la foi dans ce pays, et donc à un climat favorable aux croyants, le tout dans le respect de l’identité française la plus profonde (et on ne parle pas, ici, de cette fausse identité « humaniste », « droits de l’hommiste », jacobine, laïcarde, avec toutes ses dérives contemporaines, sous laquelle on tente d’ensevelir et de faire oublier la première — la vraie).
Un second plan, dans l’éventualité où le premier ne serait pas applicable, consiste à chasser le Taghut pour instituer directement un Califat, sans transition monarchique chrétienne : au regard de ce qui vient d’être dit plus haut, on pourra objecter qu’un tel système ne correspond pas à la vieille identité française — et ça n’est pas tout-à-fait faux ; mais si l’on veut bien considérer que la foi est le fondement de la Monarchie Traditionnelle de Droit Divin (comme elle est celui du Califat), et si l’on veut bien, au-delà des nuances, remettre les valeurs essentielles de La Loi Divine au cœur des choses, on peut admettre que le Califat est compatible avec ce vieil esprit français, une fois mis à jour selon les spécificité de l’Islam qui consistent essentiellement en corrections majeures par rapport au dogme chrétien : certes, c’est facile à dire sur le papier, et pas si simple à mettre en œuvre — mais pas plus compliqué que de faire renoncer les Quraysh aux idoles de leur Jâhilîyya ; et là portera tout l’effort des musulmans dans le cadre de ce second projet politique, qu’on peut qualifier de « plan B » (il pourrait s’agir du plan A, n’était cette politesse due à l’histoire de la France, qui n’a pas mûri dans la tradition chrétienne par hasard).
D’une manière générale, il convient toutefois, dès maintenant, d’inciter à la Hijra les musulmans étrangers — et plus spécialement d’inciter au retour dans leurs pays d’origine les musulmans étrangers ressortissants de pays islamiques ; car les déplacements de populations et les flux migratoires incontrôlés sont une source de Fitna (on pense particulièrement aux vagues de migrants), largement orchestrée par les diables de l’oligarchie qui sont notamment des mondialistes visant à tout mélanger, à détruire par la confusion et le métissage la diversité des nations telle que l’a voulue et créée ALLAH ﷻ ; et en parallèle, il convient de développer un islam autochtone fortement enraciné, incarné par des français de souche et donc plus légitimes, aux yeux de leurs compatriotes, à les appeler à l’Islam, à prôner cette religion sur leur territoire commun.
Car qu’on le veuille ou pas — et sans tomber dans le chauvinisme, le nationalisme (qui est un excès détestable au même titre que l’antinationalisme) —, le sentiment d’appartenance nationale, le patriotisme, recouvrent une réalité ethnique et sociale dont on ne peut pas faire abstraction, et même qu’on doit prendre en compte dans le cadre du Daʿwa : un message est plus audible venant des siens que d’étrangers, et des gens partageant avec leurs prospects une langue commune, une histoire commune, une culture commune, des ancêtres communs…, ont plus de chances d’emporter leur conviction que des gens qui, par la barrière de la langue (mais aussi par leurs tenues exotiques, ou même par la couleur de leur peau), posent d’emblée une distance et une méfiance (et oui, tout le monde n’a pas l’ouverture d’esprit pour accepter ce qui est différent — et on doit prendre en compte cette réalité, qu’elle plaise ou pas, et même la voir comme légitime : car la méfiance spontanée de ce qui diffère fait partie intégrante de la prime nature humaine, au titre de l’instinct, tout comme la peur du noir).





