بسم الله الرحمن الرحيم
Les sensations extérieures débordent par ces fenêtres que sont les sens physiques : elles s’accompagnent des sensations corporelles qui les prolongent.
Alors que les sensations intérieures (comme le rêve) sont dépourvues de toute sensation corporelle.
Le corps (porte du monde matériel) est donc un ensemble de sensations à part, dédiées, particulières – et subsidiaires, accessoires, annexes : elles empèsent la sensation spirituelle, plus légère, plus feutrée, plus libre.
Car les sensations matérielles ne sont jamais que des sensations spirituelles, à la base, mais qui passent par le filtre des sensations physiques qui leur donnent l’illusion de la réalité ; et l’esprit élevé est capable de dissocier les sensations physiques de la sensation purement spirituelle, afin de l’isoler et éventuellement de travailler dessus.
Mais le dénominateur commun de ces sensations est qu’elles sont créés par L’Esprit : il y a ainsi L’Esprit (Incréé) et ce qu’Il génère (créé) – et là réside la différence entre le créé et L’Incréé : le créé est ce qui est manifesté comme produit de L’Incréé, le résultat « visible », « palpable », d’Une Source Invisible, Impalpable.
Et le secret (le Sirr), c’est notamment Cette Source Créative en nous : Cette Faculté Illimitée de créer, concevoir, inventer, développer… ; c’est Le Génie Créateur qui est L’Essence Divine par excellence.
C’est ainsi qu’on est Le Créateur, en vertu de Ce Pouvoir Divin, de sa propre vie terrestre (et post terrestre) : soit on prend conscience de ce pouvoir qui fait de soi l’acteur de sa vie, tout en s’efforçant de le dévoiler aux autres (alors on est croyant) ; soit on le dénie et on subit totalement sa vie, car on la façonne inconsciemment et sans contrôle (et on est mécréant) ; mais ça n’est qu’ici bas (dans le Nasut) qu’on peut en prendre conscience, et dans le Mulk en général – car le Mulk est la manifestation créée de L’Incréé, qui permet d’En prendre conscience : c’est par/à travers ce qu’on crée qu’on se rend compte de son pouvoir créateur, de son génie créatif ; encore faut-il être conscient qu’on l’a créé…