بسم الله الرحمن الرحيم
Il se trouve dans l’esprit personnel de tout homme — quel qu’il soit, qu’il soit croyant ou pas, musulman ou pas — comme un signal d’alerte lumineux.
Ce signal, dont Seul ALLAH ﷻ a le contrôle, est celui de l’éveil à Sa Présence — ou plutôt de l’éveil de la conscience active, positive de La Présence d’ALLAH ﷻ : c’est par ce signal qu’ALLAH ﷻ va déclencher, dans le cœur de Son Serviteur, cette conscience vive qu’Il existe bel et bien, et lui en donner la certitude absolue ; autant il pouvait en avoir l’intuition (ou une conscience relative, négative, faite de doute, de questionnements, de scepticisme — voire de certitude de Sa non-existence), autant, par le déclenchement de ce signal, de cette lampe d’évidence qui va s’allumer dans son cœur, il va en avoir le Yaqîn : car ça relève non plus de son intellect, mais de La Volonté Toute Puissante d’ALLAH ﷻ, Qui par cela lève le voile initial à partir duquel peut s’enclencher le processus de cheminement spirituel (Suluk), de retour délibéré à LUI.
En d’autres termes, ce signal est celui de la foi, de la croyance, et c’est par son déclenchement arbitraire par ALLAH ﷻ (pas si arbitraire que ça, car il est nécessairement déclenché par une intention sincère préalable — fût-elle fugace, voire inconsciente — de rencontrer ALLAH ﷻ) que des gens témoignent que la foi leur est tombée dessus un jour, subitement, sans crier gare, sans qu’ils s’y attendent.
ALLAH ﷻ déclenche ce signal quand il veut, que ce soit au beau milieu de la vie matérielle du Serviteur, ou bien avant, alors qu’il n’était même pas existencié ; ce qui explique que certains naissent croyants, quand d’autres ne le deviennent que sur le tard — parfois sur leur lit de mort, pendant l’agonie.
Quoiqu’il en soit, ça n’est qu’à compter de ce moment que les gens peuvent se tourner vers ALLAH ﷻ et LUI parler sincèrement, L’invoquer, L’évoquer : avant cela, ils n’étaient pas autorisés, ils étaient voilés.
Ce signal est indépendant des flux montant et descendant de l’esprit muhammadien : dans tous les cas, le flux descendant est actif, vu que c’est par lui qu’ALLAH ﷻ transmet, via les anges, les sensations constitutives de la vie matérielle ; et même le flux montant, dans le cas d’une conscience négative d’ALLAH ﷻ, l’est, car c’est par ce canal que de nombreux mécréants s’adressent déjà, plus ou moins ironiquement, à ALLAH ﷻ ; ainsi, les flux de l’esprit muhammadien fonctionnent préalablement au déclenchement de ce signal, mais la différence de taille qu’il va apporter, c’est la certitude absolue dans L’Existence d’ALLAH ﷻ (la conscience positive du Divin — entre autres états de conscience), qui va permettre le dévoilement sur Sayyidina Muhammad ﷺ et autoriser les Salawat ʿAla Nabî ; car sans le déclenchement par ALLAH ﷻ de ce signal, le Serviteur ne peut pas entrer dans le cercle vertueux de la prière sur le Prophète ﷺ : la porte du Prophète ﷺ lui est fermée — et même avec le déclenchement du signal, elle ne peut dans certains cas s’ouvrir que partiellement, car au lieu d’éveiller à la conscience de Sayyidina Muhammad ﷺ, le déclenchement du signal peut éveiller à la conscience d’un prophète « secondaire », « subalterne », comme Jésus ou Moïse (la Paix soit sur eux).
Quoiqu’il en soit, le recours par les Serviteurs au Prophète ﷺ, aux prophètes intermédiaires, et même aux saints, est le signe par quoi ALLAH ﷻ a déclenché, dans leurs cœurs, le signal de la conscience positive du Divin (sans ce déclenchement — et donc sans ce signe qui en atteste du recours à l’intercession, à l’intermédiation — l’interpellation d’ALLAH ﷻ par le Serviteur, ou la conscience qu’il peut En avoir, sont d’ordre strictement intellectuel, personnel, et ne relèvent pas de la révélation — car il s’agit bien de ça : quand ALLAH ﷻ déclenche le signal, Il ne fait que Se révéler à Son Serviteur, et c’est le tout premier stade du dévoilement).
Et ce signal, on le rappelle, se situe au niveau de l’esprit personnel — qu’il soit déclenché ou pas ; et Seul ALLAH ﷻ peut l’activer directement, sans passer par les anges ou quelque autre créature que ce soit ; et il constitue bel et bien le lien direct d’ALLAH ﷻ avec Son Serviteur (mais unilatéral), par Lequel Il est plus près de lui que sa jugulaire : il est le point de contact distant, jusqu’à ce que l’esprit personnel revienne à Ruh et s’Y dissolve au terme du cheminement obligé.
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