بسم الله الرحمن الرحيم
ALLAH ﷻ envoie tous les secrets (la Connaissance), pour tout homme, jusqu’à son esprit personnel, par le flux descendant.
Et c’est son Maqam qui lui permet ou non de les voir : les secrets sont là, quoi qu’il arrive, mais selon le point de vue auquel il se trouve, il peut – ou pas – y accéder.
Ainsi, si l’esprit personnel se situe au niveau de Nafs, il est plongé dans les ténèbres de cette dimension et ne dispose pas de l’éclairage suffisant pour percevoir, au-delà des apparences, les secrets cachés des choses que seule peut révéler la lumière muhammadienne (il n’en perçoit pas la Haqiqa Muhammadiyya) ; si en revanche il se trouve au niveau de Ruh, il est irrigué de La Lumière Qui lui permet de percevoir la réalité cachée des choses.
Car tout est question d’éclairage : chaque sensation reçue, quel que soit le moment de la vie matérielle, comporte à la fois l’apparent et le caché, l’exotérique et l’ésotérique, le manifeste et le secret ; mais tant que l’esprit personnel qui enregistre ces sensations (qui peuvent donc rester en mémoire ou en disparaître – selon Le Bon Vouloir d’ALLAH ﷻ) ne se situe pas à un Maqam de Lumière, il n’en perçoit pas le caché – et cette perception peut parfaitement être rétroactive : on peut très bien ne percevoir les secrets et la Connaissance de sensations reçues à l’enfance qu’au stade de la vieillesse (ce qui implique que lesdites sensations sont restées gravées comme souvenirs), pour la simple et bonne raison qu’on n’a atteint le Maqam de La Lumière qu’à cet âge.
Mais l’esprit personnel de l’homme est irrigué en permanence des secrets des univers et de la Connaissance, et s’en imprègne pour autant qu’ALLAH ﷻ lui permet de mémoriser ces sensations qui les portent intrinsèquement ; encore doit-il, pour les percevoir comme tels, s’élever bi idhniLLAH vers les degrés supérieurs du discernement et de la lecture, vers les degrés de La Lumière Qui Seule peut les révéler : alors il reçoit la fameuse autorisation sous forme d’injonction : « Iqra ! » (Qur’an 96:1 et 3) ; injonction par laquelle il est non seulement autorisé à, mais encore contraint de (il n’a pas le choix : ALLAH ﷻ dispense la Science à qui Il veut, et celui qui la reçoit n’a pas le droit de s’en défausser), décrypter les secrets écrits dans la création (telle que reçue sous forme de sensations).
Et c’est par le flux descendant, donc, que parviennent tous ces secrets et cette Science, avec les sensations qui les portent et recèlent ; ne manque plus alors que La Lumière pour les dévoiler, et Cette Lumière ne s’atteint que par le flux montant, à force de s’orienter vers ALLAH ﷻ mais en passant impérativement par Son Messager ﷺ, en s’appuyant dessus, en priant sur lui – c’est-à-dire en empruntant cet ascenseur de lumière Qui ramène à La Lumière Originelle, Source de toute chose et de tous les secrets.