بسم الله الرحمن الرحيم
Tout ce que tu crois être autour de toi n’est qu’un ensemble de sensations, dont la perception (la façon dont tu les perçois) contribue à faire un monde qui n’a d’autre réalité que ce que tu en perçois.
Cesse de ressentir et percevoir, et il n’y a plus rien : le monde n’existe que parce que tu le perçois à travers tes sensations multiples ; tu entends un bourdonnement, et ton référentiel te fait percevoir un insecte volant ; puis une petite créature noire avec des ailes passe dans ton champ de vision, complétant ce bourdonnement : l’ensemble des deux sensations (auditive et visuelle) te renvoie à une mouche.
Mais si ces sensations ne t’étaient jamais parvenues, elles n’auraient pas éveillé en toi l’ouïe et la vue par quoi tu as fini par percevoir la mouche : car les sensations précédent les sens, et les sens précédent le monde ; si ALLAH ﷻ nous prive de toute sensation, nous n’avons plus besoin des sens : les sens n’existent que par les sensations, pas l’inverse ; et ils sont l’intermédiaire entre le monde matériel et les sensations, qui nous sont justement envoyées, injectées, instillées pour nous immerger dans ce monde.
C’est ainsi que le premier contact du fœtus avec le monde est sensitif : dès qu’il ressent le liquide amniotique, c’est qu’il commence à subir l’épreuve du Dunya qui n’est autre qu’une succession de sensations jusqu’à la mort – bonnes ou mauvaises, agréables ou douloureuses.
Ainsi le monde est intégralement virtuel : c’est un jeu de l’esprit fait de sensations et d’interprétations, strictement encadré par des règles et des lois impliquant une connaissance élémentaire : ainsi ALLAH ﷻ a-t-il créé une nomenclature renvoyant à des objets, des référents communs, reposant sur une trame de lois intangibles – qu’elles soient physiques, mathématiques, etc…
Et toute cette richesse, dans sa complexité, n’a d’autre but que d’inviter à la réflexion, à la méditation, et d’aboutir à LUI.
Car tout ramène nécessairement à LUI, quel que soit le bout par lequel on aborde les chose.
Et même si on décide de Le fuir en LUI tournant les talons, en le niant, on finit par retomber sur LUI.
Immanquablement.
Inévitablement.
Car c’est vers LUI qu’est le retour, et on ne peut LUI échapper.